II Par qui ce trésor a-t-il été enterré et pourquoi ce trésor a-t-il été enterré à Limenec ? Hypothèses
1 Un croisé selon François JEGOU
2 Un commerçant pour Yves COATIVY et pour CASSARD ?
3 Un épisode breton des guerres entre Philippe Auguste et Jean sans Terre selon YVON ?
31 Un trésor enfoui dans un territoire, Rédéné, appartenant au roi d’Angleterre ?
32 Jean sans Terre et Richard cœur de Lion versus Philippe-Auguste ?
33 L’élimination d’Arthur de Bretagne par Jean sans Terre ?
4 De l’argent servant à l’entretien des troupes bretonnes ou à payer des alliés ? Yves
41 Un exemple de politique de bascule entre suzerain français et suzerain anglais : Guy de Thouars ?
42 Pierre de Dreux rend l’hommage de la Bretagne au roi de France Pierre de Dreux
DIAPO 80 Le trésor d’un croisé ?
DIAPO 81 Carte croisades orient et occident
avec monnaies de Penthièvre qui s’y trouvent et monnaies créées par les croisés …
un trésor de monnaies d’Etienne trouvé à Tripoli au Liban Cassard p 128
Beaucoup de bretons à la troisième croisade Richard cœur de lion 1189 1192
selon Guillaume le Breton 6000 armoricains débarquent à Saint-Jean d’Acre en 1218 dont Hervé de Léon qui rembarque peu de temps par la suite estimant son vœu accompli Cassard p 129
Thèse du croisé réfutée par Cassard p 142 « Décrites de façon sommaire depuis leur mise à jour, ces pièces exotiques ne paraissent pas pouvoir être mises en relation avec la bourse ramenée au terme de son périple oriental par un quelconque pèlerin breton «
DIAPO 79 fausses pièces arabes et marabotins ?
DIAPO 78 L’analyse de Longpérier
50 monnaies ou davantage car quatre nouvelles pièces trouvées dans les terres avec lesquelles le trou avait été comblé par la suite
il les décrit comme étant au type turc à la fleur de coin
Elle porte le nom de « Le mehdi en l’imam du peuple « qui est spéciale à la dynastie page 32 AUDRAN . La pièce ne portait pas de nom de ville, on ne sait si elle a été fabriquée en Afrique, à Fez au Maroc, ou en Espagne. Les princes de Grenade ont exactement recopié ce type.
AUDRAN a reconnu cinq monnaies seulement, Etienne de Penthievre, Foulques d’Anjou, Geoffroy de Nantes et l’abbaye de Saint-Martin de Tours,ce qui est nettement inférieur à celles qu’a reconnues JEGOU, puisque ce dernier a reconnu plus de 18 pièces différentes. Plusieurs possibilités s’offrent. Soit la connaissance d’AUDRAN en matière de monnaies est extrêmement limitée, bien qu’il ait eu à sa disposition les livres de BARTHELEMY et de BIGOT, et il ne nous décrit que cinq pièces dont il est sûr de l’origine, soit il n’a pas entre les mains les différentes variétés dont au contraire disposait JEGOU, ce qui paraît difficile à croire car Audran dit avoir fait l’acquisition de 392 plus 59 soit un total de 451 pièces !
Jégou, lui, a fait des recherches plus complètes puisqu’il a été capable de reconnaître 18 variétés de monnaies différentes. AUDRAN s’est contenté de demander une estimation de la valeur de la monnaie en or qu’il possédait, mais à qui, nous l’ignorons. On lui offre au minimum 15 francs, mais s’agit-il de la valeur du poids en or ou de la pièce ?
La seule monnaie dont l’expertise a été demandée à un professionnel est le fait du Président de La Villemarqué auprès d’Henri-Adrien de Prévost de Longpérier, membre de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres , attaché au Cabinet des Médailles à Paris
Il avait été initié à la numismatique orientale par M. Reinaud qui avait écrit un ouvrage portant sur les monuments persans, arabes et turcs du cabinet du Duc de Blassas. Par la suite Longpérier devient un remarquable spécialiste de la numismatique « Le pape Clément IV fut obligé de réprimander cerains évêques qui copiaient la monnaie arabe avec le nom de Mahomet » œuvres, Tome II, p. 92. Longpérier est donc qualifié pour porter un jugement sur les monnaies arabes.Quel dommage qu’il n’ait pas été consulté sur l’ensemble du trésor , car il était à même d’en faire une expertise extrêmement pointue , voir son ouvrage Notices des monnaies françaises composant la collection de M. J. Rousseau: accompagnée d’indications historiques et géographiques, et précédée de considérations sur l’étude de la numismatique francaise, Paris, 1848, 276 pages
et elle ne porte que sur une monnaie dite arabe en or.
DIAPO 79 Carte RECONQUISTA
Monnaie arabe proviennent aussi des zones reconquises ( jusqu’en 1210 daté présumée de l’enfouissement du trésor )
DIAPO 80 monnaie réelle Abou
Les dinars d’Abu Yaqub
Ils sont plus grands que les précédents puisqu’ils mesurent 22 mm de diamètre. Comme leur poids est le même que celui des dinars Muminides, il s’ensuit qu’ils sont moins épais.
Autre différence, l’inscription centrale se déroule sur quatre lignes au lieu de trois
Droit fig 9
segments de cercle
al amir al ajall le prince illustre
abu yaqub
yusuf ibn fils
amir al muminin de l’émir des croyants
carré
al qaim biamr Allah celui qui est chargé de l’éxécution de l’odre d’Allah
al khalifa Abu Muhammad le calife
Abd al Mumin bin ali
amir al muminin l’émir des croyants
DIAPO 81 Monnaie réelle Abou
Revers fig 10
segments de cercle
ilahukum Votre divinité
ilah wahid est une divinité unique
la ilah illa huwa nulle divinité excepté lui
al rahman al rahim le bienfaiteur miséricordieux
carré
bism allah al rahman alrahim Au nom d’Allah le bienfaiteur méséricordiaueux
la ilah illa allah il n’y a de dieu quallah
Muhammad rasul allah Muhannad est l’envoyé d’Allah
al Mahdi imam al-umma Le Mahdi est l’imam du peuple
Bien que cette pièce ne soit pas datée, l’expression al amir al ajall qui s’inscrit dans le segment de cercle supérieur du droit, nous permet de dire qu’elle a été frappée entre 558/1163 date de l’avènement d’Abu Yaqub et 563/ 1168 année où il prit le titre d’Emir des croyants.
Rachid BOUROUIBA, Monnaies et bijoux trouvés à la Qal’a des Bani Hammâd, in Revue de l’Occident musulman et de la Méditerranée, n°8, 1970, pp. 67-77.
DIAPO 82 texte Yves on ne sait pas
DIAPO 83 Dinars d’Abu Yakub Youssouf et Alfonsins François CLEMENT
DIAPO 84 Alfonsins avec explication
Au centre : Croix dans la partie supérieure
†
الامام البيعة
ALF المسيحية بابه
(« L’imam de l’église chrétienne, le Pape ALF »).
Sur le pourtour :
بسم الآب والابن ولاروح القدوس الا له الواحد من امن واعتمد يكن سالما
(« Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, Dieu est unique, celui qui croit et qui a foi sera sauvé »).
Revers :
Au centre :
أمير
القنولقين
الفنش بن سنجه
أيده الله
ونصره
(« L’émir des catholiques, Alphonse, fils de Sanche, que Dieu lui vienne en aide et lui procure la victoire »).
Sur le pourtour :
ضرب هذا الدينار بمدينة طليطلة سنة إثنتين وعشرين ومائتين وألف للصفر
(« Ce dinar a été frappé dans la ville de Tolède en l’an mil deux cent vingt deux ( ?)de safar »).
Cette monnaie chrétienne inscrite en arabe fut frappée par le roi Alphonse VIII, suivant le modèle des monnaies almoravides. On nomme ce type de dinar un « maravedí d’Alphonse ». Cette pièce est une reproduction fidèle, aussi bien du point de vue du poids, que de l’aloi et de la forme, des monnaies almoravides, mais elle a fait l’objet d’une « traduction » chrétienne. Alphonse VIII, tout comme ses prédécesseurs, ne frappa pas de monnaie en or, la seule qui le fut en son nom est cette « copie » des dinars almoravides.
Le texte est similaire à celui des monnaies almoravides, mais adaptée au christianisme. C’est ainsi que sur l’avers, au centre de la pièce, en lieu et place de l’inscription almoravide qui mentionne le calife abbasside, on trouve une allusion au pape romain. Sur le pourtour de l’avers alors que l’on trouve sur les monnaies almoravides un fragment du Coran, comme le verset 85 de la sourate III : « Si quelqu’un désire une autre religion que l’islam, on ne l’acceptera pas, et dans l’autre vie, il fera partie des perdants » ; on trouve à sa place, sur le maravedí, le verset 16 du chapitre XVI de l’Évangile de saint Marc. Sur le revers, au centre, Alphonse VIII se fait appeler le « prince des catholiques », tout comme le souverain almoravide se fait nommer « l’émir des musulmans ».
La légende du pourtour est pratiquement identique sur les deux types de monnaies ; elles contiennent toutes deux la mention du lieu de frappe et la date, mais dans le cas des maravedí, la date suit le comput de l’ère espagnole au lieu de celui de l’Hégire ; ce comput, appelé par les juifs safar est de 38 ans en avance sur le calendrier chrétien.
BIBLIOGRAPHIE DE L’OBJET
Al-Andalus. Las artes islámicas en España, cat. exp., Madrid, 1992, Ediciones El Viso, p. 390.
Delgado y Hernández, A., Estudios de Numismática Arábigo-Hispana, Madrid, 2001, Real Academia de la Historia, p. 364-365.
Vives y Escudero, A., Monedas de las Dinastías Arábigo-Españolas, Madrid, 1893.
Le problème des monnaies arabes
GUICHARD Pierre, SENAC Philippe, Les relations des pays d’Islam avec le monde latin milieu Xe-milieu XIIIe siècles, CNED, SEDES , 2000.
Yves COATIVY, La monnaie des ducs de Bretagne de l’an mil à 1499, Presses Universitaires de Rennes, 2006.
John TOLAN, Philippe JOSSERAND, Les relations entre le monde arabo-musulman et le monde latin ( mlieu du Xè-milieu du XIIIe siècle), Bréal, 2000.
Joëlle QUAGUEBEUR, Bernard MERDRIGNAC, sous la direction de, Bretons et Normands au Moye-Age, Rivalités, Malentendus, Convergences, Colloque international de Cerisy-La-Salle, 5-9 octobre 2005, Presses Universitaires de Rennes, 2008.
« La seconde moitié du XIIe siècle fut une époque d’opulence pour l’Espagne musulmane, riche de ses diverses productions agricoles et artisanales, au moment où la réforme monétaire réalisée en 1185 par Abu Yusuf Yakoub al Mansur, qui règne de 1184 à 1199, doublait le poids de métal précieux du dinar d’or – ce qui sera à l’origine du « doublon ». La prospérité du pays, dont le développement est favorisé par la légèreté des impôts, contribue à l’essor de plusieurs grandes villes. Outre Séville, devenue sous les Almohades la capitale d’Al-Andalus, Cordoue, Almeria, dont le géographe Al-Idrisi nous a donné une superbe description, Grenade, Majorque, Saragosse, Malaga et Valence s’étendent sur plus de quarante hectares. Ceintes de puissantes murailles, elles comptent de nombreux faubourgs et sont animées par des marchés que parcourent les muhtasib, contrôleurs des poids et mesures – mais aussi des prix – chargés de la police commerciale. «
http://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/l_espagne_sous_la_domination_almoravide_et_almohade.asp
Pierre GUICHARD, Les musulmans de Valence et la reconquête Xie-XIIIe siècle, Annales, Histoire, Sciences sociales, Année 1994, Vol. 49, n°1, pp 118-120.
CLEMENT
59En l’absence d’autre information, je suppose qu’il s’agit de dinars almoravides et/ou murcians. La monnaie de cuivre (un fals ?) demeure énigmatique.
Monnaies arabes imitées et frappées par les croisés
Paul BALOG, Jacques YVON, Monnaies à légende arabe de l’Orient latin, Revue numismatique, 6e série – Tome 1, année 1958 pp. 133-168.
« Une pièce d’or que nous avons pu examiner depuis la rédaction de ce
travail, prouve, au contraire, que les Croisés ont frappé des dinars d’imita
tion ayoubite, également.
La monnaie paraissait, au premier coup d’oeil, être un dinar authentique
de Saladin frappé entre 575 et 589 H., car elle porte au centre du revers le
nom du khalife ‘abbasside Al-Násir-li-din-illah. (Ce khalife monta sur le
trône en 575 et Saladin mourut en 589 H.) Mais un examen plus attentif
a prouvé que la pièce ne pouvait sortir d’un atelier musulman. Bien que les
noms de Yûsuf ibn Ayyub (Saladin) et de l’imam Ahmed (nom propre du
khalife al-Nâsir) soient bien lisibles, le style de l’écriture n’est pas le coufique
angulaire des monnaies ayoubites de cette époque, mais un coufique plus
fluide, presque cursif. »
DIAPO 85 Dinar alfonsin en couleur d’Alphonse VIII
Exemplaire absolument superbe de cette spectaculaire monnaie du début du XIIIe siècle. Cette monnaie est appelée dans les textes anfour (voir la RN, 1847, p.122). La traduction du droit est L’Imam de l’Église chrétienne, le Pape de Rome et légende circulaire : Au nom du Père et du Fils et du St Esprit. Dieu est unique. Celui qui croit et qui est baptisé sera sauvé. Au revers, on trouve : Le prince des Catholiques, Alphonse fils de Sanche, que Dieu le soutienne par son aide. La fille d’Alphonse n’est autre que Blanche qui sera la mère de Saint Louis et d’Alphonse de Poitiers. Alphonse VIII est le vainqueur de la bataille de Las Navas de Tolosa (1212) qui brisa le pouvoir des Almohades
WIKI Alphonse VIII
Il se maria en 1176 avec Aliénor Plantagenêt, fille d’Henri II d’Angleterre et d’Aliénor d’Aquitaine, dont les possessions en faisaient le plus grand souverain du moment. Ils eurent douze enfants :
DIAPO 86 UN commerçant ? CASSARD
Cassard p 142 « ces monnaies en or confirment plutôt l’existence au XIIIè siècle commençant de relations sporadiques avec les terres de l’islam occidental, déjà suggérées par la relativement bonne connaissance qu’avait de la pénisule le géographe Idrissi en 1154 »
Thèse en contradiction avec Marc BLOCH « La grande raison du morcellement monétaire, c’est que le monnaie circule peu « Marc Bloch et Duplessy dans son Jean Duplessy : Les trésors monétaires médiévaux modernes découverts en France. I 751-1223, Supplément numéro 1 à Trésors monétaires, Bibliothèque Nationale, Paris, 1985.
DIAPO 84 Carte d’Idrissi
Kitâb Nuzhat al Mushtâq Livre de divertissement pour celui qui désire parcourir le monde
ou Kitâb Rudjâr Le Livre de Roger rédigé à la demande de Roger II roi normand de Sicile pour illustrer et commenter un grand planisphère en argent construit par Al-Idrīsī,
fait à partir de 1139 18 ans pour la réalisation
Certains avancent que pour complaire à Roger II il a exagéré l’importance des ports normands et bretons
MILLER Konrad, Arabische Welt und Länderkarten, Die Länder Europas und Afrikas im Bile der Araber, II. Band, Stuutgart 1927, p. 136
La Bretagne est représentée sous la forme d’une quasi-presqu’île.
Ce qui est curieux c’est que CASSARD avait réfuté la théorie du croisé
p 142 « Décrites de façon sommaire depuis leur mise à jour, ces pièces exotiques ne paraissent pas pouvoir être mises en relation avec la bourse ramenée au terme de son périple oriental par un quelconque pèlerin breton «
et avancé l’hypothèse d’un flux commercial cf Cassard p 142 « ces monnaies en or confirment plutôt l’existence au XIIIè siècle commençant de relations sporadiques avec les terres de l’islam occidental, déjà suggérées par la relativement bonne connaissance qu’avait de la pénisule le géographe Idrissi en 1154 »
c’est que CASSARD se contredit un peu plus loin p 142 puisqu’il donne comme hypothèse le fait que ce pourrait être un croisé et que il infirme la thèse du commerçant
« Ces espèces proviennent , en effet, presque sûrement d’un atelier de l’Espagne andalouse ou d’Yfriquia, comme les bezants d’or ou maraboutins que la documentation écrite commence à signaler vers la même époque, toutes ces pièces remémorent le fait qu’une poignée de bretons a passé les Pyrénées afin de combattre les Sarrasins, tel Garsire, seigneur de Retz , dès la fin du Xiè siècle ou ce contingent que signale l’archevêque cistercien de Narbonne dans sa relation de la bataille de Las Navas de Tolosa en 1212. Les éventuels transferts d’étoffes précieuses ou d’objets domestiques raffinés n’ont, eu, pas laissé de traces assurées dans le Duché, au contraire des influences sur certains édfices du culte sur lesquelles les spécialistes s’interrogent. CASSARD Page 142. »
Un aspect de l’histoire et de l’économie urbaines bretonnes : les petits ports des abers et des rias au xve siècle
Jean-Pierre Leguay
Voir si en contardiction avec thèse de Coativy
http://books.openedition.org/pup/3850
et
CHEDEVILLE Le rôle de la monnaie et l’apparition du crédit dans les pays de l’ouest de la France (XIe-XIIIe siècle)
DIAPO 87 Carte Idrissi
Mais contesté car Idrissi réalise peut-être cette carte pour plaire au roi normand de Sicile
DIAPO 88 Unmarchand de Quimperlé thésauriseur pour Yves COATIVY
107 yves coativy la monnaie
Yves COATIVY
La monnaie en Bretagne de l’an mil à 1499, thèse de doctorat, Brest, 2000.
classement selon poey p 71 des monnaies de penthievre qui permettraient de dater leur émission
il parle d’un quimperlé III 1152-1213
Archives municipales de Quimper Vor manuscrit 27 inventaire manuscrit des collections du musée archéologique.
« Classement des trésors dans l’ordre chronologique : Rédéné 1202-1213 « p 72 note 64
« Le trésor de Rédéné mérite une étude à lui seul par la variété d’origines des monnaies recensées, et c’est la seule trouvaille de laquelle il est possible de trer des conclusions précises sur le thésauriseur, son milieu professionnel et le monde qui l’entoure. P 82
Même pas mis dans l’index que Rédéné c’est page 84 !
« Enfoui vers 1202-1213, il a été découvert en février 1876, au village de Limminec, fort de plus de 500 monnaies. Note 101 bas de page
Note 101 AUDRAN Découvertes de monnaies baronnales p 50-55 et DUPLESSY 1, n°271, il comprend des pièces de Conan IV 1158-1169, Geofe Bretagne ainsi que des deniers de Saint-Martin de Tours ; Anjou, au nom de Geoffroi et de Foulques ; Le Mans au type d’Herbert ; Montluçon, Gui de Dampierre, 1202-1213 ; Déols, Raoul VI 1160-1176, ; Gien, Geoffroi III 1120-1160 ; Bourbon au nom de Louis ; Nevers, Hervé de Donzy 1199-1223 ; Souvigny ; Guillaume Taillefer, comte d’Angoulême et de Périgord ; Vendôme ; Champagne ; d’Henri Ier 1152-1180 ou II 1180-1197 ; Angleterre, Henri II 1180-1205 ; Ecosse, Guillaume Ier 1195-1214 ; Arabes, 50 dinars ou davantage dont 1 dinar sans nom d’atelier d’Abou Youssef Yacoub 1184-1199 et une monnaie d’or qui pourrait être un aureus d’Auguste. » page 84
« Le premier indice se trouve dans la présence de monnaies d’or , à une époque où l’on n’en frappe pas encore en Occident. Qui plus est, ou trouve un aureus d’Auguste. La présence de cette pièce, comme d’ailleurs la variété des espèces, laisse penser que le propriétaire a longuement accumulé des monnaies , et que ce trésor représente les économies d’une vie.
Les 50 dinars d’or nous montrent un deuxième aspect du commerce de cette époque marqué par le manque de monnaies à forte valeur libératoire. Il faut dès lors aller chercher loin les pièces d’or , mais elles existent et les commerçants savent les trouver. Ces monnaies arabes nous donnent un renseignement supplémentaire et précis. La présence de monnaies anglaises, et aussi d’un denier écossais, seul de son espèce sur les 5222 monnaies répertoriées , va tout à fait dans ce sens. Le marchand se livre au trafic international par voie de mer, dans la région de Quimperlé. La Bretagne est représentée dans son échantillon par des pièces de Conan IV et Geoffroy II. Il a dû commencer à amasser dans les années 1160 et continuer son activité jusqu’au début du XIIIème siècle. Il utilise surtout des monnaies au nom des Etienne, ce qui n’est pas surprenant , compte-tenu de leur abondance, et aussi du fait qu’elles forment l’essentiel de la circulation, après les frappes de Geoffroy Plantagenêt et avant le denier à la croix ancrée de Pierre de Dreux. Enfin, il utilise comme tout le monde des pièces au nom d’Herbert du Mans, de Foulques d’Anjou, avec malgré tout un horizon plus vaste qui va jusqu’à la Champagne, mais aussi Angoulême, le Périgord et Souvigny, sur les contreforts du Massif central. Il cache sa fortune dans la première décennie du XIIIe siècle, peut-être lors des troubles qui accompagnent la guerre de Philippe-Auguste dans la région. Page 84 Coativy. »
Thèse : le même thésauriseur pendant au moins 45 ans …Outre l’âge vénérable qu’l aurait atteint à une époque ou les sexagénaires sont rares, un commerçant peut-il thésauriser à ce point sur une aussi longue période ? N’est-ce pas la rotatio du capital qui engendre les bénéfices ?
autre thèse de coativy
« Un problème de chronologie se pose au sujet des monnaies au nom d’Herbert du Mans. Elles apparaissent dans les trésors français aux alentours de 1040, mais elles ne se multiplient dans les trésors bretons qu’à partir des années 1180 (il fait référence ii à Duplessy ). Cette date est étonnante d’autant plus que les deux principautés sont très proches. C’est un signe supplémentaire du repli sur soi de l’ économie bretonne avant son entrée dans l’orbite Plantagenêt. Page 88 coativy «
Lire DUPLESSY La circulation des monnaies arabes en Europe occidentale du VIIIe au XIIIe siècles, RN 1956, pp. 101-163.
yves page 91 Coativy quimperle III XIIe-avant 1213 mention d’or localisées 1192 Quimperlé et Rédéné 1202-1213 sont-ils le même trésor ?
Et troiisème argument , monétaire, qui rend compte de la difficulté d’utiliser ce trésor pour un thésauriseur car PA est intervenu
« Si en Angleterre, les rois Plantagenêt ont pratiquement le monopole du droit monétaire, ce droit sur le continent, est partagé entre eux et divers seigneurs sur lesquels ils exercent leur autorité suzeraine : les comtes et vicomtes de Penthièvre, d’Angoulême, de Périgueux, de Turenne, de la Marche, de Béarn, etc. » p 54 DUMAS
Françoise DUMAS, La monnaie dans les domaines Plantagenêt, in Cahiers de civilisation médiévale, 29e année, (n°113-114), janvier-juin 1986. Y a-t-il une civilisation du monde plantagenêt ? Actes du colloque d’Histoire médiévale, Fontevraud, 26-28 avril 1984, pp. 53-59.
« En ce qui concerne les types monétaires, il n’y a pas d’action unificatrice, sauf en Angleterre » p 54 DUMAS
« L’angevin est comme le mansois immobilisé : les monogrammes sont au nom de Foulques ou de Geoffroi pour l’Anjou, au nom d’Herbert pour Le Mans…En Bretagne le duc Geoffroi, après Conan, inscrit son nom sur les deniers p 55 DUMAS «
« D’autres monnayages existent, ceux de Châteaudun et de Vendôme se rattachent au groupe bléso-chartrain dont le type à la tête stylisée remonte au Xe siècle. L’abbaye de Saint-Martin de Tours a créé un type original de châtel stylisé (?) qui est assez bien accepté lui aussi. Celui du comte de Penthièvre à Guingamp est mieux connu et accepté que celui de Geoffroi en dépit de son caractère barbare.
Au sud de la Loire..les monnaies d’Issoudun, de Déols où les deux rivaux Richard et Philippe Auguste ont monnayé tour à tour. Les comtes de La Marche, de Périgueux, d’Angoulême, de Turenne, l’abbaye de Saint Martial de Limoges ont chacun leur type.
La monnaie du Mans est en poids d’argent la deuxième avec 565 milligrammes d’argent. Les deniers de Bretagne et de Penthièvre, d’Angers, de Déols, de la Marche, de Turenne ne contiennent que 319 à 266 mg de fin.
Une majorité du monnayage en considérant le titre se fait au tiers de fin ou selon l’expresson usuelle à quatre deniers de fin ( Angers, Bretagne et Penthièvre, Marche, Turenne, Angoulême, que cerains monnnages sont plus forts p 57 Le Mans à 6 deniers ou demi de fin et bien sûr l’esterlin, d’autres plus faibles : Déols, Périgueux.
Devant ces différences assez notables on peut se demander quel est le rôle de ces monnaies.
La monnaie de référence est l’angevin lorsque le besoin s’en fait sentir : c’est la seule monnaie mentionnée à la fois dans le Maine, en Bretagne, en Vendômois, en Berry, en Limousin. Elle est indiquée comme le quart de l’esterlin en 1186.
En 1204 l’administration de Philippe-Auguste décide de proscrire
après confiscation des terres de Jean sans Terre les monnaies comme l’angevin, le guigampois, de Vendôme et de Châteaudun et en fixe le taux de change : un mansois pour deux tournois et l’esterlin pour quatre tournois.
Certaines monnaies locales ont une grande diffusion que l’aire de leur seigneurie d’origine : celle d’Angers, de Guigamp, du Mans, d’Angoulême. L’angevin apparaît dans tous les domaien Plantagenet mais surtout au nord de la Loire p 58
« Avant 1205 l’esterlin est reçu en Normandie, Maine Anjou et Bretagne. Après 1205 et surtout 1220 il est thésaurisé au sud.
Le rôle de multiple de l’esterlin est attesté par les divisions qui circulent et sont thésaurisés : pièces coupées en deux, parfois en quatre morceaux. Ce phénomène n’est pas propre à l’esterlin , mais il n’est attesté que par les monnaies trouvées en fouilles et non par les monnaies thésaurisées. «
Pas de demi ou de quart d’esterlin signalés à rédéné : donc en défaveur de la thésaurisation
‘ L’étude des découvertes monétaires eprmet aussi de constater l’effet des interdictions royales. L’angevin proscrit en 1204 représente encore 15 à 30 % de la thésaurisation en Normandie jusque vers 1220 et disparaît ensuite »
Sur le continent Henri II a conservé le système eistant dans ses domaiens propres, tout en laissant cours assez libre à la monnaie anglaise qui jouait un rôle de multiple. «
Françoise DUMAS, La monnaie dans les domaines Plantagenêt, in Cahiers de civilisation médiévale, 29e année, (n°113-114), janvier-juin 1986. Y a-t-il une civilisation du monde plantagenêt ? Actes du colloque d’Histoire médiévale, Fontevraud, 26-28 avril 1984, pp. 53-59.
bio coativy
DUMAS, Françoise, La circulation monétaire dans les domaines plantagenêts à travers une trouvaille du XIIIe siècle, BSFN, déc. 1969, pp. 467-469
DU CHATELLIER Paul, , Monnaies du Moyen-Age découvertes en Bretagne, RN, 1885, p 213.
« Le guigampois ne se trouve plus en quantité qu’au sud de la loire et décline très rapidement au profit des bretonnes à la croix ancrée de Pierre Mauclerc nouveau duc de Bretagne. La monnaie de Châteaudun circule encore mais très peu
Le tournoi pénètre jusqu’en Bretagne où Philippe Auguste en a frappé. Il supplante en Berry les monnaies de Déols et de gien surtout à partir de 1220 »
On n’a pas trouvé de monnaies bretonnes de PH Auguste dans le trésor de Rédéné …