Réflexions en cours
IV Un épisode d’un conflit aux conséquences fondamentales
La limitation des prérogatives seigneuriales est l’un des biais par lequel le pouvoir des États s’affirme à la fin de l’époque médiévale et durant l’époque moderne. Wiki
.
4 De l’argent servant à l’entretien des troupes bretonnes ou à payer des alliés ? Yves
Conclusion
1 François JEGOU, un numismate exemplaire
2 Un épisode d’un conflit aux conséquences fondamentales
1 François JEGOU, un numismate exemplaire
il faut lui rendre cet hommage : avec ses faibles moyens François jegou ne s’est pas trompé beaucoup dans son travail d’identification des monnaies de Liminec.
Sans la description de Jegou nous ne saurions pratiquement rien du trésor de Liminec.
On a confié la moitié du trésor à JEGOU soit 450 pièces environ ce qui prouve qu’on lui faisait confiance et qu’on connaissait ses talents de numismate
Toutes les études scientifiques qui ot été faites sur ce trésor citent mécaniquement AUDRAN qui a fait une étude rapide de cinq monnaies alors que l’étude la plus complète et la plus aboutie de ce trésor comme nous venons de le voir est celle de François JEGOU
En outre JEGOU a eu entre les mains d’autres trésors dont il a également fait des dessins. Et connaissant JEGOU il a dû faire un systématique des dessins des monnaies de Liminec qu’il a eues entre les mains : il reste à les retrouver
Qu’est devenu ce trésor ? Nous l’ignorons, une partie serait à Quimper, mais près de 140 ans après la découverte, malgré des relances de François Clément de Denyse Le Berrigaud et de moi-même, ces pièces ne soient toujours pas répertoriées classées et analysées par le Musée breton de Quimper
2 Un épisode d’un conflit aux conséquences fondamentales
Liminec,
un espace isolé, inconnu du grand public
mais révélateur d’un coup de tonnerre à différentes échelles
Un trésor enfoui après une bataille celle de Bouvines, après une conjuration contre le roi vainqueur Philippe Auguste,bataille qui renverse le rapport de force européen en faveur du royaume de France
En enterrant le trésor de Liminec, toutes ces pièces du monde Plantagenêt, on enterre aussi l’idée d’une Bretagne soumise à la tutelle des Plantagenêts, tutelle devenue plus lointaine que sous le roi d’Angleterre Henri II, et moins prégnante pour les féodaux bretons rétifs à l’idée de tutelle étroite
En enterrant le trésor de Liminec, on enterre aussi l’idée d’une Bretagne arthurienne rêvée par les féodaux bretons
mais qui ne résiste pas à l’épreuve des faits après l’assassinat d’Athur Ier par Jean Sans Terre
Sommés par un choix sans précédent ou renoncer à leurs possessions en Angleterre ( l’honneur de Richmond possession féodale nord est du Yorkshire? 243 seigneuries, et à certaines périodes d’un rapport financier plus élevé que la Bretagne ) ou renoncer à leurs possession dans la Bretagne continentale,
d’autres féodaux bretons à la fois réalistes dans l’analyse des nouveau rapports de force et choqués par cet assassinat choisissent ou sont obligés de choisir la tutelle nouvelle qui s’annonce
et reconnaissent ou sont sommés de reconnaître la mainmise de Philippe Auguste roi de France sur la Bretagne
mainmise directe dans un premier temps puis s’exerçant au travers du nouveau duc , un membre de la famille capétienne : Pierre Ier .
Je vous remercie de votre attention
C’est une révolte féodale au XIII e contre un duc de bretagne avant celle 13 plus tard 1227 1234 communes petitiones britonum 1235 réquisitoire contre le prince accuse de detruire le regime feodal pierre mauclerc puis celles de mauclerc lui-même contre le roi de france
disparition pour un temps de la féodalité et de son pouvoir qui brisait le pouvoir de l’etat par scissiparité et recentralisation restauration du pouvoir de l’Etat
Leguay
Fin des grands barons féodaux notamment l’affaiblissement penthièvre est du au fait que le titulaire est mineur Henri et placé sous la tutelle du seigneur de Léon Conan début du renforcement du pouvoir duc duc de l’appareil d’état la mise en place d’institutions centrales qui vont lui permettre de devenir par la suite un véritable Etat
méfiance des ducs à l’égard de leurs vassaux
Pierre Ier récupère des seigneuries : il confisque notamment l’apanage de PEnthièvre et Ploêrmel
penthièvre car il est placé sous la tutelle de conan de léon indépendant et frondeur
il rogne privilèges
confisque droit de bris côtier à son profit
profite des minorités, des sans-héritiers males droit de bail apd assise du comte geoffroi
prête de l’argent puis le réclame brutalement doivent céder leurs terres pour des sommes ridicules p1 leguay
moyen de pression et de contrôle du fief du seigneur
fait le choix de l’émiettement de la propriété féodale avec la dot des filles..
les accule à la ruine
résultat 1265 le vieil Hennebont rive droite est annexé
et interdiction aux grands seigneurs d’élever des forteresses sans autorisation préalable..
Mais en 1317 l’ancien apanage de penthièvre de 1034 par la faute du duc est reconstitué par JEAN III qui donne à son frère puiné Guy et l’autorise à se marier avec Jeanne d’Avaugour héritière du goello, va déboucher sur une guerre civile qui va ravager la Bretagne de 1341 à 1364
PETIT DUTAILLIS La monarchie féodale en france et en angleterre Xe XIIIe 1947
1214 p 20 YVON gui de dampierre monnaie jusqu’en 1213 rentre dans hypothèse apres bataille bouvines
bataille las navas de tolosa pièces de monnaies arabes autre hypothese, mais non confirmee car successur de yacoub a-t-il même monnaie?+
Conclusion il faut lui rendre cet hommage : avec ses faibles moyens François jegou ne s’est pas trompé beucoup dans son travail d’identification des monnaies de Liminec.
EN Janvier une conférence est préue François JEGOU Historien
Les féodaux sont constamment partagées entre tueries et prières
II Par qui ce trésor a-t-il été enterré et pourquoi ce trésor a-t-il été enterré à Limenec ? Hypothèses
1 Un croisé selon François JEGOU
2 Un commerçant pour Yves COATIVY et pour CASSARD
3 Un épisode breton des guerres entre Philippe Auguste et Jean sans Terre selon YVON
31 Un trésor enfoui dans un territoire, Rédéné, appartenant au roi d’Angleterre
32 Jean sans Terre et Richard cœur de Lion versus Philippe-Auguste
33 L’élimination d’Arthur de Bretagne par Jean sans Terre
4 De l’argent servant à l’entretien des troupes bretonnes ou à payer des alliés ? Yves
41 Un exemple de politique de bascule entre suzerain français et suzerain anglais : Guy de Thouars
42 Pierre de Dreux rend l’hommage de la Bretagne au roi de France Pierre de Dreux
Monnaies arabes
Société Numismatique du Limousin
Le millares, copie chrétienne des dirhams almohades des XIIe-XIIIe siècles
A gauche sur l’image, un dirham mumini de la dynastie almohade, 1,41 g, anonyme, sans atelier ni date. A droite, copie chrétienne, 1,25 g.
Le calife Abd al-Mu’min (1130-1163), premier monarque de la dynastie almohade qui règne sur le Maghreb et l’Espagne de 1147 à 1269, fait frapper des dinars de poids réduits (2,35 g) et des doubles (4,70 g). Les inscriptions en calligraphie naskhi (et non plus en coufique) figurent dans un carré.
Pour l’argent, il crée un nouveau dirham, dit mumini, frappé sur flan carré de 1,5 g, d’argent de très bon aloi.. La plupart de ces dirhams sont anonymes et ne comportent sur les deux faces que des formules religieuses conformes à la stricte réforme religieuse almohade (de al-Muwahhidûn = « ceux qui professent l’unité de Dieu »). Ils seront frappés en très grand nombre et imités, après la chute des Almohades, par d’autres dynasties espagnoles (Nasrides…) et maghrébines (Hafsides, Mérinides…). Certains mentionnent l’atelier.
Leur succès dans le commerce de l’Ouest Méditerranéen est tel qu’ils sont aussi imités par des pouvoirs chrétiens. A partir de 1262, Jacques Ier d’Aragon fait frapper à Montpellier des « dirhams », appelées millares. Ils ont un flan plus large et moins épais, pour un poids sensiblement plus léger (1,36 g) et un aloi de 750/1000e, ce qui équivaut à 4 deniers melgoriens (frappés dans les mêmes ateliers). Les inscriptions sont les mêmes, mais avec une calligraphie dégénérée qui les rend très difficilement lisibles. Dès l’année suivante, l’évêque de Maguelonne lui fait concurrence en produisant des millares d’aloi légèrement inférieur (valant 3 melgoriens).
Mais en 1266, le pape Clément IV s’émeut de ce qu’un pouvoir chrétien (un évêque, qui plus est !!) produise des monnaies avec des légendes religieuses musulmanes : l’évêque, puis le roi d’Aragon rappelés à l’ordre arrêtent leur production. Une telle interdiction était déjà intervenue vers 1250 pour arrêter la frappe des copies de dinars (besants) dans les Etats latins d’Orient.
Cependant, la frappe des millares se poursuit à Pise, Gênes, Agde et en Aragon…
Vicomté de Limoges et Maison de Bretagne
En 1275, Athur, le petit-fils de Jean Ier, duc de Bretagne épousa Marie de Limoges, fille et héritière de Guy VI vicomte de Limoges, ainsi la vicomté entra dans la famille des ducs Bretagne. De cette union naquit trois enfants, Jean, futur duc de Bretagne, Guy de Penthièvre qui sera le père de Jeanne la future épouse de Charles de Blois, et Pierre mort jeune. Veuf depuis la mort de Marie en 1291, Arthur épousa Yolande de Dreux en 1294 qui donnera naissance à 5 filles et un fils, Jean de Montfort qui deviendra le grand rival de Charles de Blois.
La frappe des monnaies d’Arthur ne débuta vraisemblablement qu’après avril 1277 et pour la première fois les monnaies du vicomte de Limoges ne sont plus anonymes.
Socnumlimousin
Monnaies Bretonnes |
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n° |
Auteur |
Titre |
47 |
De Mey | Les monnaies Bretonnes, 1970 |
65 |
Jézéquel | Monnaies des Comtes et Ducs de Bretagne, Xème au Xvème siècle, 1998 |
48 |
Musée Dobrée | La Bretagne au temps des Ducs, 1991 |
22 |
Salün | Le répertoire raisonné des monnaies de la guerre de succession de Bretagne, 2000 |
154 |
Salün | Trésors de Guérande, monnaies ducales (1342-1365),2001 |
68 |
Skol Vreizh | Monnaies de Bretagne, 1992 |
Association numismatique armoricaine
Vocabulaire technique
Le denier, du latin denarius (pluriel : denarii), était l’une des monnaies de base du système monétaire romain. Le mot denarius signifie aussi dizaine en latin, sa valeur initiale valant dix as. Il s’agissait d’une pièce d’argent, d’un poids d’environ 3 à 4 g selon les époques. Le terme de denier a survécu à la chute de l’Empire romain et a continué à être utilisé de l’époque carolingienne à la Révolution française dans le cadre du système monétaire livre-sou-denier usité sous l’Ancien Régime. Le denarius est aussi la monnaie à l’origine du dinar, encore utilisé aujourd’hui en Europe en Serbie depuis 1920 et dans de nombreux pays du Maghreb et du Moyen-Orient.
42 Une conséquence de la bataille de Bouvines en 1214
La bataille de Bouvines est un épisode de l’histoire militaire ayant eu lieu le dimanche 27 juillet 1214 près de Bouvines (Nord), en France, et opposant les troupes royales françaises de Philippe Auguste, renforcées par quelques milices communales et soutenues par Frédéric II de Hohenstaufen, à une coalition constituée de princes et seigneurs français, menée par Jean sans Terre, duc d’Aquitaine, de Normandie et roi d’Angleterre, et soutenue par l’empereur du Saint-Empire Otton IV. La victoire est emportée par le roi de France et marque le début du déclin de la prédominance seigneuriale.
Voilà que non seulement ceux qui furent défaits dans ce combat avaient conspiré contre le roi ; bien plus, attirés par des dons et des promesses, Hervé, comte ; de Nevers, et tous les grands au-delà de la Loire, ceux du Mans, de l’Anjou et de la Normandie, excepté seulement Guillaume des Roches, sénéchal de l’Anjou, Juchelle de Mayenne, vicomte de Sainte-Suzanne, et un petit nombre d’autres, avaient déjà promis leur secours au roi d’Angleterre. Ils l’avaient fait un secret cependant et cachant leurs intentions, par crainte du roi, jusqu’à ce qu’ils fussent certains de l’issue que devait avoir la guerre. Déjà, s’attendant à la victoire, ils avaient partagé tout le royaume, distribuant audacieusement, d’après les arrangements d’Othon, au comte Renaud le Vermandois avec Péronne, Paris à Ferrand, et d’autres villes à d’autres hommes. En sorte que Ferrand et Renaud, par la très juste volonté de Dieu, trouvèrent l’ignominie et la honte dans ce qu’ils avaient demandé comme un honneur. Ce que nous venons de dire sur leur audace et leur trahison a été rapporté aux oreilles du roi par des gens sûrs, et qui furent admis à son conseil après la victoire. Dieu nous garde en effet de rien dire de faux sur eux et contre notre conscience, quoiqu’ils soient nos ennemis, nous ne rapportons ici que ce que nous savons et croyons véritable.
Peu de jours après, les Poitevins, épouvantés à la nouvelle d’une si grande victoire, envoyèrent des députés vers le roi Philippe le Magnanime pour tâcher de se réconcilier avec lui. Mais le magnanime roi, ayant déjà une ibis, plusieurs fois même, éprouvé leur perfidie, et sachant que leurs secours seraient toujours onéreux et jamais avantageux pour leur seigneur, ne consentit nullement à leur demande, et, rassemblant une armée, marcha promptement vers le Poitou, où était le roi Jean. Arrivé à Loudun, ville opulente et bien fortifiée, sur les frontières du Poitou, il vit venir vers lui les députés du vicomte de Thouars, homme sage et puissant, supérieur en autorité à tous les Poitevins, et même à tous les Aquitains, pour le supplier de leur accorder la paix, ou du moins une trêve. Le magnanime roi aimant mieux, selon sa coutume, vaincre par la paix que par la guerre, reçut sans difficulté en amitié ledit vicomte par l’intermédiaire de Pierre, due de la petite Bretagne, parent du roi, qui avait pour femme la nièce dudit vicomte.
1222 En la susdite année, il s’éleva une guerre dans la petite Bretagne, dans le pays des Osismores, appelé autrefois Légionie, et maintenant Léonie
http://remacle.org/bloodwolf/historiens/guillaumelebreton/philippe.htm
Guy de Thouars épouse Constance de Bretagne en 1199 après le divorce de cette dernière avec Ranulph de Blondeville comte de Chester l’époux qui lui avait été imposé par Henri II d’Angleterre en 11891.
Histoire de Bretagne Roys Ducs et Princes Dicelle présenté à Messieurs des Estats de Bretagne le 2 jour de Novembre 1617 assemblez en la ville de rennes, suivant leur délibération attestée le 3 jour de novembre de l’année précédente, Troisième édition, revue et augmentée, Paris 1653 avec Privilège du Roy, Livre quatrième, p. 271.
Son beau-fils Arthur Ier ayant été assassiné le 5 avril 1203 par Jean sans Terre, il lui succède à la tête de la Bretagne en tant que duc baillistre, en qualité de tuteur de sa fille de deux ans, la petite duchesse Alix (ou Aelis), au détriment de sa belle-fille Aliénor (ou Azenor) et du tuteur de celle-ci, Jean-sans-Terre2.
Guy de Thouars joue un rôle instrumental essentiel dans la conquête de la Normandie par les Français en 1204. Allié au roi Philippe-Auguste, alors que ce dernier s’empare de la forteresse de Château-Gaillard le 6 mars puis de Rouen le 24 juin, il donne l’assaut au Mont-Saint-Michel avec 400 lances. Devant se replier avant d’avoir pu enlever par escalade l’abbaye réputée imprenable, Guy de Thouars se contente, après avoir massacré la population du bourg, d’allumer un incendie qui s’étend à la partie nord de l’abbaye. Il saccage ensuite la cathédrale d’Avranches et poursuit sa chevauchée de conquête de l’Avranchin et du Cotentin avec succès3.
En 1206 Guy de Thours pas solidarité familiale est tenté de rejoindre les barons poitevins menés par son frère Aimery VII de Thouars qui s’agitent contre le roi de France et se préparent à se soumettre à Jean Sans Terre. Philippe-Auguste réagit en lui en enlevant provisoirement le gouvernement de la Bretagne. L’échec du débarquement du roi anglais dissipe les inquiètudes du roi qui en rend le gouvernement du duché à Guy4.
Pendant la période où il « tient en main propre la Bretagne » le roi de France inféode des châtellenies du domaine ducal à des fidèles; celle de Guérande de manière indivise entre deux bretons, André II de Vitré et Eon Ier de Pontchâteau et celle de Ploërmel en fief héréditaire en faveur de Maurice III de Craon5.
Sous l’égide du roi de France Philippe Auguste un accord conclu à Paris en 1209 entre Guy de Thouars et le comte Alain de Goëlo-Penthièvre, héritier des droits sur le duché de Bretagne de la lignée des anciens ducs, prévoit les fiançailles puis le mariage de leurs enfants et héritiers respectifs : Alix, fille aînée de Guy et Henri le jeune fils d’Alain6. Lors des fiançailles les barons et seigneurs bretons rendent à Lamballe l’hommage à Henri de Pnethièvre7
Un peu d’histoire
Des conflits incessants entre seigneurs qui font peu de cas du roi de France
Conan II 1040-1066
Succède à son père à l’âge de trois mois 1040. Retenu prsonnier par Eudon. Délivré par les barons 1048. Déclare la guerre à son oncle soutenu par Hoël comte de Nantes et de Cornouailles 1057. Réduit Eudon à demander la paix 1062. Assiège Dol et Combourg. Envoie défier Guillaume le Bâtard 1065. Meurt empoisonné 1066.
Hoel II 1066-1084
Etait comte de nantes en 1051. Comte de Cornouailles en 1058. Succède à son beau-frère Conan en 1066. Dispute sa couronne aux barons. Défait les seigneurs révoltés 1073.
Délivré des mains d’Eudon de Porhoët par son fils Alain 1075. Meurt en 1084.
Conquête de l’Angleterre par un seigneur breton, reconnu duc.
Alain IV dit Alain Fergent 1084-1112
Né vers 1050. Accompagne Guillaume le Bâtard à la conquête de l’Angleterre 1070. Reconnu duc 1084. Défait Guillaume devant Dol 1085. Epouse Constance fille du roi d’Angleterre 1086. Soumet Geoffroy Boterel comte de Penthièvre 1091. Part pour la croisade avec Robert, duc de Normandie 1093. Revient de la terre Sainte 1101. Embrasse le parti de Henri d’Angleterre contre son frère Robert 1106. Abdique le pouvoir et se retire à Saint-Sauveur de Redon 1112. Meurt en 1119.
Conan III 1112-1148.
Né vers 1089. Reconnu duc 1112. Traité de Gisors par lequel Louis VI reconnaît la suzeraineté de la Normandie sur la Bretagne 1113.Réduit les seigneurs de Donges et de Pont-Château 1127. Est défait par le baron de Vitré 1136. Concède à Saint-Melaine le dixième de la monnaie de Rennes 1139. Prend le titre de comte de Richemont à la mort de son gendre Alain de Penthièvre 1146. Meurt en reniant son fils Hoël 1148
Eudon 1148-1158 ?
Reconnu par le comté de Rennes 1148. Forcé par Conan de Richemont de se retirer à la cour de France 1156. Soulève le comté de Vannes et la Cornouailles 1158. Repoussé par Henri roi d’Angleterre 1168. Meurt en exil, 1170.
Geoffroy Comte de Nantes 1156-1158
Est appelé par les Nantais et prend le titre de duc 1156. meurt sans postérité 1158. Il était le frère d’Henri II roi d’Angleterre
Conan IV dit le Petit 1158-1169
Proclamé duc 1158. Cède le comté de Nantes au roi d’Angleterre. Confirme à l’abbaye de Saint-Melaine ses droits sur la monnaie de Rennes. Fiance sa fille Constance à Geoffroy troisième fils du roi d’Angleterre 1166. Abdique en faveur de son gendre 1169. Meurt à Guigamp 1170. il était le fils d’Alain le Noir comte de Penthièvre et de Berthe fille de Conan III.
« HENRI II d’intimider ne donna pas lieu à de véritables opérations et ne fut qu’une pa
rade, et non une campagne. Il en est de même, par exemple, de la concentra
tioden de l’a rmée à Avranches, qui aboutit à la soumission de la Bretagne par la
terreur qu’inspirèrent ces seuls préparatifs à Gonan le Petit. BROUSSARD 1946 »
ois figure dans son armée.
Tout autres furent les campagnes de Bretagne. En 1166,
à la suite de la révolte de ses vassaux, Henri passe sur le con
tinent ; à la fin de mai, il est à Chinon, se porte sur Sées, où
il met à la raison Guillaume Talevas, arrive devant Fougères
le 28 juin et prend cette place le 14 juillet2. Puis il entre en
Bretagne, envahit le comté de Rennes avec une forte armée
et brûle les châteaux et les villages d’Eudon de Porhoët3.
Pendant cinq ans, la guerre fait rage dans les possessions
continentales d’Henri et sur leurs frontières, guerre au cours
de laquelle il n’enregistre que des succès. En juin 1167,
Louis VII ravage le pays situé entre Mantes et Paey-sur-
En 1168 dans une campagne d’une énergique brutalité il
dévaste le Porhoët, Josselin, Vannes, Auray, les comtés de
Broërec et de Cornouailles et revient dans la région de
Rennes, où il prend Hédé, Tinténiac et Bécherel1. Enfin,
de la frontière normande par le roi de France, la paix de Ven
dôme met provisoirement fin aux hostilités4. Pour Henri II,
la guerre n’est cependant pas finie ; il doit, en 1171, réprimer
la révolte des bourgeois de la Souterraine 5 et celle des Bre
tons6.
Ces cinq années de campagne BROUSSARD 1946 p 202
taire. Puissance tout offensive, d’ailleurs, et basée sur l’e
xtrême mobilité de ses troupes. On ne peut qu’admirer la
rapidité de ses mouvements dans la campagne de 1168 par
exemple, qui le mena du Poitou au fond de la Bretagne, puis
en Normandie et dans le Vimeu. Toutes les fois qu’un foyer
de guerre s’allume en un point éloigné de son immense état,
il vient à bout de l’adversaire en quelques semaines, ravage
le pays, prend et détruit les châteaux et revient paralyser
ses ennemis du dehors par une attaque brusquée sur un point
soigneusement choisi. Mais ses succès sont limités aux lieux
où il peut se trouver lui-même avec ses guerriers professionn
elsen,tra înés et équipés, à qui nulle forteresse ne résiste.
Lorsque Henri est occupé au loin, Louis VII, avec une belle
obstination, attaque ses frontières et obtient des résultats
heureux, quitte à se replier dans son domaine à l’approche BROUSSAR p 203
Lire LA BORDERIE
Geoffroy II 1169-1186
Né vers 1154. Couronné à rennes 1169. Fait hommage à son frère Henri duc de Normandie 1170. Est mis en possession du comté de Richemont confisqué sur Conan IV. Epouse Constance 1182. Excite en Aquitaine une révolte contre son père 1183. Prise et reprise de Rennes par les anglais et les bretons. Règle les héritages nobles 1185. Meurt à la cour de France des suites d’une chute de cheval. 1186.
Constance 1186 – 1196
Née en 1161 Epouse Geoffroy 1182. Naissance
Reconnue duchesse et tutrice par les Etats de nantes, malgré l’opposition du roi d’Angleterre. Forcée par ce dernier d’épouser Raoul, comte de Chester qui prend le titre de duc. Mort d’henri II ; les bretons chassent Raoul 1189. Confirme à Saint-Melaine les privilèges accordés par son père 1193. Gouverne seule jusqu’en 1196. Epouse Guy de Thouars. Meurt en 1201.
Arthur Ier
Reconnu duc à l’âge de 9 ans par les Etats assemblés à Rennes 1196. Mis sous la garde de Philippe-Auguste 1197. S’éloigne de la cour de France et traite avec Richard cœur de Lion 1198. Reconnu par le Maine, la Touraine et l’Anjou. Accepte la décision d’Innocent III au sujet de la suppression de la métrolopole de Dol 1199. Fait hommage au Roi d’Angleterre. Couronné une seconde fois à Rennes à la mort de sa mère 1201. Est fait chevalier par Philippe-Auguste qui lui donne la main de sa fille Marie. Assiège son aïeule Aliénor dans Mirebeau et est livré à Jean sans Terre 1202. Assassiné par Jean sans terre à Rouen 13 avril 1203.
Guy de Thouars 1203-1206
Reçoit le commandement comme tuteur de sa fille Alix, par les Etats assemblés à Vannes 1203. Prend le titre de duc. Enlève aux anglais Dol Avranches et brûle le mont-Saint-Michel 1204. Se tourne contre Philippe-Auguste. Réduit au titre de régent 1206. Meurt en 1213.
Philippe-Auguste 1206-1213
Enlève à Guy de Thouars la tutelle de sa fille Alix 1206. Entre dans Nantes où s’était réfugié le duc avec les barons fidèles(1) Reconnu par Guy comme suzerain et maître de la Bretagne. Fait donner à son allié Alain de Guingamp les comtés de Penthièvre et de Lamballe. Se réserve la tutelle d’Alix en laissant au duc le titre de régent. Gouverne la Bretagne jusqu’au mariage d’Alix en 1213.
L’an 1206 Philippe craignant que le roi jean qui avait en sa possession Eleonore, sœur d’Artur, ne vint à s’emparer de la Bretagne, voulut le prévenir. S’étant présenté devant Nantes, les portes lui en furent ouvertes par ordre de Guy de Thouars qui n’osa lui résister, quoiqu’il eût formé de mauvais desseins contre ce prince. Philippe fut alors reconnu seigneur par les Bretons pendant la minorité de la princesse, et Guy de Thouars ne fut plus regardé que comme régent en attendant que sa fille fût en état de gouverner.
Cité par BIGOT page 60.
Pierre Mauclerc 1213-1237
Né vers 118.. Epouse Alix de Bretagne 1213. Fait hommage de son duché au roi de France. Fortifie Nantes contre Jean sans Terre 1214. Est excommunié par less évêques de Nantes et de Rennes 1215. Fait sa paix avec l’Eglise. Mort d’Alix 1221. Se brouille avec les barons Enlève le comté de Guingamp à Henri d’Avaugour 1223. Ecrase les seigneurs révoltés à Châteaubriand, la même année. Achète à l’abbé de Saint-Melaine sa dîme sur la monnaie de Rennes 1225. Prend la croix contre les Albigeois 1226. Entre dans la ligue des barons contre Louis IX. Traité de Vendôme 1227. Forme une nouvelle ligue contre Louis IX 1229. Passe en Angleterre pour demander du secours à Henri III et reçoit ce prince dans ses Etats. Déclaré par la régente déchu du bail de Bretagne. Trêve de Saint Aubin du Cormier 1231. Fait sa soumission à Louis IX et perd le comté de Richemont 1234. Remeté le duché à son fils et part pour la terre sainte 1237. Meurt en 1250
Fin chronologie BIGOT
BOUTARIC 1861
Service féodal dure quarante jours si plus il faut les payer, il faut recruter en dehors de l’ost feodal sur 160 chevaliers bretons, 40 seulement viennent à l’ost, il faut payer les mercenaires les brabancons les équipemeents le s vivres etc..voir Armée féodale sous ph auguste
des routiers cruels un chef nommé cadoc prend angers..
ph aug prend à son servce ces routiers et els retourne contre el roi d’angleterre
En 1231 des troupes sont envoyés contre un comte de Bretagne révolté
roturiers peuvent se battre et sont soldés s’ils sortent du fief
voir http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1861_num_22_1_461937
Il est révélateur qu’on ne trouve aucune monnaie des soutiens du roi.
24 La description du trésor par YVON en 1970
La description qu’en fait YVON : il reprend celle d’AUDRAN et sans le citer, celle de François JEGOU
Il s’appuie en effet sur l’article d’AUDRAN 1876 « Sur cinquante monnaies d’or, il a pu être identifié un aureus d’Auguste et, selon une note de Longpérier, un dinar de l’émir almohade d’Afrique et d’Espagne n Abou Yousep (sic) Yacoub ( 1152-1198), d’atelier indéterminé. » p 52
Remarque la datation proposée par YVON correspond à deux règnes : le père et le fils ??
« Bretagne Guingamp ( les monnaies les plus nombreuses)
Mais il reprend la description de François JEGOU
1 de Conan IV
1 de Geoffroi, comte de Nantes
1 de Geoffroi II, duc
Anjou : au nom de Foulques et URBS ANDEGAVIS et au nom de Geoffroi
Tours ( St-MArtin)
Maine
Bourbon : 1 pièce LUDOVICUS REX Rev. BORBONESIS Croix ( pièce à l’imitation de Nevers sans doute ) et 1 pièce de Gui de Dampierre ( 1202-1213)
Souvigny ( sans indication )
Déols ( au nom de Raoul)
Gien
Nevers ( Hervé de Donzy)
Champagne ( Henri Le Large ( 1152-1178), sans autre indication)
Vendôme ( anonyme de type chartrain)
Absence de monnaies royales française. Parmi les féodales les pièces les plus récentes sont celles de Nevers ( Hervé de Donzy, 1199-1223) et de Bourbon ( Gui de Dampierre, sire de Bourbon et de Montluçon, 1202-1213 ; il n’ y a pas de monnaies signées de Vendôme ?? ( 1207), pas de pièce de Guingamp, ( contradiction ? Voir p 26 où Yvon relève que la monnaie de Guingamp ( Bretagne, comté de Penthièvre) l’emporte très nettement sur les autres. Ses pièces sont les plus nombreuses à Rédéné ( Bretagne ). Elles viennent en seconde position dans les trésors de Bourg-Dun ( Normandie) et de Vallon ( Maine ). ) ni de Nantes, ni de Rennes de Pierre Mauclerc. L’esterlin d’Aimer en dépasse pas la classe IV. Le seul penny écossais de Guillaume Ier décrit doit être lu : W(ALTER) ON ( (PER)R.
Il appartient à la phase a du monnayage. Après 1202 et avant 1205 ? » p 52 YVON
« A la question quelle place les esterlins à la croix courte ont-ils parmi les trésors, YVON déclare qu’il ne peut être donné de pourcentage pour six trésors à propos desquels les renseignements fournis sont trop imprécis, dont celui de Rédéné, page 25 «
Il a été récemment démontré de manière définitive que les monnaies anglaises ont couramment
circulé dans le nord ouest de la France jusqu’en 1204 (British Numismatic Journal de 1970, p.24
-60, «Esterlins à la croix courte dans les trésors français de la fin du XIIème et de la première moitié du XIIIème siècle»de J. Yvon). Il y a des documents écrits qui suggèrent que ces monnaies auraient
circulé bien après cette date: les écrits sont cependant, un peu moins officiels que les taux de
change entre les pennies anglais et les deniers français. Une question qui a été posée, est ce que les
monnaies anglaises du trésor de Gisors étaient un échantillon de la monnaie courante en France ou
étaient elles récemment arrivées d’Angleterre. Une liste détaillée des monnaies étrangères est
donnée dans l’annexe de ce document, ainsi qu’un résumé des monnaies anglaises par ateliers et par
classes est donné dans la Table II.
Toutes les monnaies anglaises étaient du type à la croix courte frappées entre 1180 et 1247.
http://www.lesmonnaieschampenoises.fr/documentation/Gisors.pdf
« les ateliers écossais se rencontrent dans sept trésors dont celui de Rédéné.. »p 25
« Wil…on…et:Phase a Atelier de Perth ? Walter. La lecture Wil ne se comprend pas,mais un coin de
l’atelier de Perth au nom de Walter donne la lecture Pet pour Perth. Voy. Burns, fig.40 B (un esterlin, une moitié) p 55 »
A METTRE dans partie prouvant que ce type de trésor se répète dans une zone et consolide la thèse de l’affrontement entre Plantagenet et Capétien plutôt qu’un croisé ou un marchand.
La monnaie de Guingamp (Bretagne, comte de Penthievre) l’emporte tres nettement
sur les autres. Elle represente 84,50%, 57%, 51,8%, 50,3%, 50% du total des pieces
dans les tresors de Caro (Bretagne), de S’-Michel-en-l’Herm (Poitou), de Cre (Anjou),
de Beganne (Bretagne), d’Aviron (Normandie), 49,50% et 48,75% a Hotot (Normandie),
et Bais (Bretagne), 35% a S’-Fraimbault (Normandie). Ses pieces sont les plus
nombreuses a Redene (Bretagne). Elles viennent en seconde position dans les tresors de
Bourg-Dun (Normandie) et de Vallon (Maine). Avec elles circulent quelques pieces
de Conan III (1112-48) et de Conan IV (1158-69) et les pieces de Geolfroi, comte de
Nantes (1156-8) et de Geoffroi II, due de Bretagne (1169-86), fils de Henri II dAngleterre. Page 26 YVON
Il n’y a pratiquement pas de monnaies royales françaises dans ces trésors , que, en partie à cause de cette absence, l’on date d’avant 1205, trésors qui sont en majorité « YVON J., Esterlins à la croix courte dans les trésors français de la fin du XIIe et de la première moitié du XIIIème siècle, British Numismatic Journal, 1970, p.24-60 page. 25
Esterlins à la croi courte page 52
La présence de dinars almohades d’Espagne et d’Afrque dans les trésors de Rédéné et de Poiré n’a rien d’anormal, ces deux trésors font partie du groupe important de trésors des XIIe et XIIIe siècles contenant des monnaies arabes de cette sorte DUPLESSY ? Cité par YVON p 28
« La comparaison entre les trésors rensés ici et l’ensemble des trésors enfouis dans les mêmes régions et aux mêmes époques confirme la prépondérance des monnaies de Guingamp, d’Anjou, du Maine, de Touraine et d’Orléanais, accompagnées des monnaies du Berry, du Nivernais et du Bourbonnais dans le nord-ouest de la France à l’époque de Philippe-Auguste.
La monnaie angevine appelée moneta publica capitalis monetat est la monnaie officielle ordinaire dans les provinces de Normandie du Maine et d’Anjou depuis le milieu du XIIe siècle. Page 29 YVON
Yves lire
- DELISLE Tout le premier article de Delisle est consacré à l’histoire monétaire de la période
- BOUSSARD J Le gouvernement de Henri II Plantagenêt Paris 1956 La monnaie et les finances pp 300-311.
- BOUSSARD J Les institutions financières de l’Angleterre au Iie siècle, Cahoers de ceivilisation médiévale, 1ère année, n°4 octobre-décembre 1958, pp 4754-94.
Sur les monnaies arabes
DUPLESSY LA circulation des monnaies arabes en Europe occidenalte du VIIIe au IIIe siècle Revue numismatique, t XVIII 1956, pp. 106-108 On ne sait en fait ce que contenaient les cinquante pièces d’or arabes du trésor de Rédéné en dehors des deux pièces almohades identifiées. Les pièces étaient-elles toutes almohades ?
deux pièces almohades identifiées : les pièces étaient -elles toutes de la même origine, cad toutes almohades ou une partie venait -elle du bassin oriental de la Méditerranée
Marc PAVERIE
plupart des souverains mu’minides22.
La phase de pleine maturité de ce monnayage d’or sera atteinte
avec l’apparition d’une nouvelle dénomination d’or, le dinar d’Abu
Yûsuf Ya’qûb, communément appelé double dinar ou doublon23.
Cette appellation nous semble impropre. Elle suggère l’idée que
cette dénomination pèse le double du poids du dinar légal
(4,25 gx2)24. En fait, ce dinar pèse le double du poids du petit
dinar de ‘Abd al-Mu’min de 2,30 g environ. Il convient donc de
l’appeler du nom de son créateur : dinar ya’qûbï25.
Le monnayage d’or mu’minide atteint désormais une remar
quable unité typologique qui servira de modèle en Occident
musulman jusqu’à l’arrivée des Ottomans à la deuxième moitié du
xvie siècle.
A partir du règne de ‘Abu ‘Abdallah Muhammad ibn Ya’qub
(587-595/1191-1199), le monnayage d’or se caractérise par la
dégradation de l’aspect esthétique ainsi que par la longueur des
généalogies comprises dans les inscriptions. Ces deux éléments
Khaled Ben Romdhane, Supplément au catalogue des monnaies musulmanes de la BN, RN, 1979, n°21, pp 141-175
J. Duplessy, qu’il s’agisse des courants de circulation ou de leur répartition chronologique en trois
grandes périodes :
– la première période qui s’étend sur les VIIIe et IXe siècles se caractérise par deux courants bien distincts.
Le premier constitué de dinars et dirhams passe par l’Espagne pour aboutir dans le sud-ouest de la Gaule.
Le second atteint l’Italie du Nord puis la vallée du Rhin et l’Europe du Nord.
– de la fin du IXe au Xe siècle, un courant totalement différent part du Proche-Orient et traverse la Baltique,
évitant toute l’Europe du sud et de l’ouest. C’est la période des trésors vikings de Scandinavie et des îles
britanniques, composés uniquement de dirhams d’argent, abbassides et samanides pour la plupart.
– enfin, aux XIIe et XIIIe siècles, les trésors découverts le plus souvent en France sont composés uniquement
de monnaies d’or (almoravides et almohades pour la plupart) frappées en Espagne musulmane et au
Maghreb.
PARVERIE La circulation des monnaies arabes en Aquitaine et en Septimane VIIIe IX e siècles
25 La description du trésor par DUPLESSY en 1985
DUPLESSY cite également AUDRAN comme seule référence et description du trésor alors que rappelons-le, c’est la description qu’en fait JEGOU qui est à ce jour la plus complète, notamment pour Troyes et Provins
AUDRAN, Découverte de monnaies baronnales et autres, près Quimperlé, Finistère, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, IV, 1876-1877, p.50-55.
Au moins 50 monnaies d’or et 900 monnaies d’argent. Enfouissement : 1202-1213.
Saint-Martin de Tours : deniers anonymes
Anjou :
deniers au nom de Goeffroi
deniers au nom de Foulques + URBS ANDECAVIS
Le Mans : deniers au type d’Herbert
Bretagne :
Conan IV 1158-1169 : deniers ( P.A., IX, 19)
Geoffroi II ( 1169-1186) :
deniers ( P.A., IX, 20)
deniers à la fleur (P.A. I, 18 à Geoffroi, comte de Nantes 1156-1158)
Penthièvre :
deniers de Guingamp au nom d’Etienne ( très nombreuses variétés de coins )
Montluçon :
Gui de Dampierre 1202-1213 ; deniers
Déols :
Raoul VI 1260-1176 : deniers
Gien :
Geoffroi III 1120-1160 : deniers
Bourbon :
deniers au nom de Louis ( P.A. XI.VII.17)
Nevers
Hervé de Donzy 1199-1223 : deniers ( P.A. XL.VI. 20)
Souvigny
deniers
? deniers « de Guillaume Taillefer , comte d’Angoulême et de Périgord « ?
Vendôme : deniers anonymes
« Champagne «
Henri Ier 1152-1180 ou II 1180-1197 : deniers ( non décrits : Provins ? Troyes ? )
Angleterre
Esterlins au non de Henri à la croix courte ( monétaire cité AIMER de Londres, classes I-IV, 1180-1205)
Ecosse
Guillaume Ier 1165-1214 : 1 denier, 3e type ( Stewart II, 21), Walter de Perth ( vers 1185-1214)
Arabes
50 dinars ou davantage , à fleur de coin, dont 1 dinar almohade, sans nom d’atelier d’Abou Youssef Yacoub 1184-1199)
et une pièce d’or que l’auteur n’a pas vue et qui serait un aureus d’Auguste.
P.A. Faustin POEY d’AVANT, Monnaies féodales de France, Paris, 1858-1862.
STEWART Jan Halley, The scottish coinage, London, 1925.
Jean Duplessy, Les Trésors monétaires médiévaux et modernes découverts en France, I (751-1223), Paris, 1985 ; idem, II (1223-1385), 1995 ; idem, « La circulation des monnaies arabes en Europe occidentale du VIIIe au xiiie siècle », Revue numismatique, 5e série, XVIII, Paris, 1956.
Les routiers
. Mais ils sont intégrés de façon permanente à l’armée de roi d’Angleterre Henri II à partir de 1159. Il faut attendre les années 1180 pour constater le même phénomène dans les troupes du roi de France sous Philippe Auguste2.
GEOFFROI DE BRETAGNE A PARIS.
L’intrigue qu’il noua avec Geoffroi, comte de Bretagne, le troisième fils du Plantagenêt, remonte au moins au commencement de 1186. Comme ses frères, Geoffroi cherchait tous les moyens d’échapper à l’autorité paternelle. Il jalousait Richard, devenu, à la mort d’Henri le Jeune, l’héritier de toute la monarchie, il s’entendit aisément avec Philippe, et leur entente tourna bientôt à la plus étroite intimité. Le bruit courut que Geoffroi devait occuper la fonction de sénéchal de France, faire hommage au Capétien pour la Bretagne et entrer en campagne contre son père par une invasion en Normandie. A coup sûr, Philippe demanda à Henri II de mettre Geoffroi en possession du comté d’Anjou. Geoffroi séjournait à la cour de France, où Philippe le traitait en frère, mais il mourut d’un accident de tournoi, ou d’un accès de fièvre (août 1186). Le roi de France lui fit de splendides funérailles et manifesta la plus profonde douleur. « On eut de la peine, dit le chroniqueur Giraud de Barri, à l’empêcher de se précipiter dans la fosse. » Était-il sincère ? Moins de deux ans après, il prodiguera les mêmes effusions de tendresse à l’autre fils d’Henri II, Richard Cœur de Lion.
Après nov 1188 LA DÉFAITE ET LA MORT D’HENRI II
EFFETS DE L’ALLIANCE AVEC RICHARD.
Par son alliance avec Richard, Philippe avait doublé ses forces et divisé la monarchie angevine. La défection du fils d’Henri II entraîna la révolte ouverte de la Bretagne. La plupart des barons de l’Anjou, du Maine, du Vendômois, du Berri aquitain abandonnèrent l’un après l’autre le vieux Roi pour faire hommage aux deux jeunes gens.
Après juillet 1191
Philippe jura tout ce qu’on voulut, mais Richard n’était pas dupe. Le jour même où il exigeait cet engagement solennel, il ordonnait à son banquier de Pise de payer une forte somme aux chefs des routiers chargés de défendre ses provinces continentales.
La guerre devait durer cinq ans (mai 1194-avril 1199) avec une continuité et une intensité rares pour l’époque. Les trêves furent courtes et presque toujours violées des deux parts. L’argent y joua un rôle prépondérant. Un contemporain a dit avec raison que tout se réduisit, en somme, au combat de la livre sterling contre la livre tournois. Richard, plus riche, put mettre sur pied ces armées de routiers, aventuriers de sac et de corde, mais capables d’une certaine discipline, habitués à faire vite la besogne d’incendies, de pillage et de massacres qui était alors le fond de.la guerre. Ces mercenaires anglais étaient commandés par trois chefs de bande, fléaux des paysans et des clercs, Louvart, Algais et Mercadier.
MERCADIER.
Ce dernier surtout, ami et compagnon inséparable de Richard, fut, pour les Français, un terrible adversaire. La rapidité avec laquelle il se transporte d’Aquitaine en Bretagne, de Bretagne en Normandie, est prodigieuse. Ce soudard est devenu propriétaire-châtelain, et quand il va se reposer dans sa seigneurie du Périgord, il protège, comme tout seigneur qui se respecte, les manants et les moines du voisinage. Il est le bienfaiteur de l’abbaye de Cadouin. Il se vante naïvement, dans ses chartes, de la haute fortune à laquelle il est parvenu. L’une d’elles débute par ce préambule : « Moi, Mercadier, serviteur de Richard, illustre et glorieux roi d’Angleterre, duc de Normandie et d’Aquitaine, comte d’Anjou et de Poitiers, ayant servi dans les châteaux du seigneur Roi avec autant de fidélité que de vaillance, m’étant toujours conformé à sa volonté, empressé d’exécuter ses ordres, je suis par là devenu agréable et cher à un si grand roi, et j’ai été mis à la tête de son armée (et eram dux exercitus ejus). »
CADOC.
Philippe Auguste avait aussi des routiers à sa solde, mais en moins grand nombre. Il donnait, dit-on, à leur chef, Cadoc, mille livres par jour, et lui fit cadeau du château et de la seigneurie de Gaillon, une des clefs de la Normandie. Aux bandes de mercenaires s’ajoutait l’escorte permanente de Philippe, composée de chevaliers soldés et dévoués, comme le célèbre Guillaume de Barres. Mais la figure militaire la plus curieuse, parmi les Français, était celle d’un évêque, habitué à manier l’épée plus souvent que la crosse, Philippe de Dreux, cousin germain du Roi.
L’ÉVÊQUE DE BEAUVAIS, PHILIPPE DE DREUX.
Évêque de Beauvais à vingt-deux ans, il passa sa vie à courir les champs de bataille et les lieux de pèlerinage. En 1178, on le trouve en Terre Sainte, en 1182, en Espagne, à Saint-Jacques-de-Compostelle ; en 1188, il prend part à la guerre contre Henri II, et dirige une attaque sur la Normandie, où il pille, massacre, brûle, et d’où il revient chargé d’un immense butin. Dans la troisième croisade, il est au siège de Saint Jean d’Acre. En même temps qu’il se bat avec entrain contre les infidèles, il se mêle à toutes les intrigues qui avaient pour but de substituer Conrad de Montferrat à Gui de Lusignan. Il est parmi les ambassadeurs de Philippe Auguste qui vont demander à Henri VI de prolonger l’emprisonnement de Richard. Son diocèse, situé sur la frontière de Normandie, était une base d’opérations commode pour les incursions dans le duché. Avec son archidiacre, un clerc de son espèce, Philippe de Dreux dirige lui-même les bandes chargées de piller et d’incendier le pays ennemi.
4. La Bretagne bascule de l’orbite anglaise dans l’orbite française
L’affrontement ne se limite pas à celui de personnalités prestigieuses, presque de légende, Richard Cœur de Lion (dont l’ombre plane encore même si le roi est mort à cette date), Jean sans Terre et Philippe Auguste. C’est le choc de deux royaumes en formation au sortir de la phase féodale de l’histoire de l’Occident, le royaume d’Angleterre et le royaume de France, qui est à l’œuvre.
Conclusion
Défaite de la grande féodalité
La monarchie française a éliminé son plus dangereux concurrent
mais les hostilités reprendront à la guerre de cent ans 1337 1453.