DIAPO 17 ex 2 Foulque d’Anjou ( 11e et 12 e siècles) / Fulgo comes Urbs Andegavis JEGOU
« YVON Page 27.
Les pieces d’Anjou sont frappées par les Plantagenets jusque sous Jean Sans Terre, elles ont gardé legendes et types des premiers comtes, Foulques et Geoffroi.
II faudra attendre Charles Ier d’Anjou et l’an 1246 pour que les legendes d’abord, puis les types, changent.
La monnaie angevine appelée moneta publica capitalis est la monnaie officielle ordinaire dans les provinces de Normandie du Maine et d’Anjou depuis le milieu du XIIe siècle. Page 29 YVON
DUPLESSY
Anjou :
deniers au nom de Geoffroi
deniers au nom de Foulques + URBS ANDECAVIS
Sacra moneta site
II y avait un établissement monétaire à Angers. Les plus anciennes pièces de monnaie angevines remontent à Foulques Nerra, comte d’Anjou, au commencement du Xème siècle. Ces monnaies portent le monogramme de Foulques (Fulco), et, de l’autre, une croix grecque avec le nom du comte qui les a fait frapper, et l’indication de la ville (Urbs andEcaviS).
Ces deniers étaient classés par Poey d’Avant à Foulques IV (1060-1109) et Foulques V (1109-1129). Françoise Dumas a montré que ces monnaies avec la légende de revers VRBS ANDECAVIS, avaient été frappées après 1160 (BSFN, 1969, p. 467-469). De 987 à 1151, trois Foulques et trois Geoffroy furent comtes d’Anjou. Les monnaies frappées sous Henri II et Richard Cour de Lion conservèrent les types au nom de Foulques (Legros p.260-261).
Les liens entre l’Anjou et l’Angleterre furent très étroits puisque les Plantagenêts, qui régnèrent sur l’Angleterre de 1154 à 1485, étaient originaires de ce comté. Le comté d’Anjou, administré par les rois d’Angleterre à partir de 1154, n’en relevait pas moins du roi de France. En 1203, l’Anjou tomba dans le domaine royal avec la mainmise de Philippe Auguste sur les domaines de Jean sans Terre. Avec l’appui de Ferdinand (ou Ferrand) comte de Flandre, de Renaud, comte de Boulogne et de l’empereur Othon IV de Brunswick, Jean sans Terre essaya de récupérer l’Anjou, le Maine, la Touraine, la Normandie et une partie du Poitou qu’il avait perdus. Cette tentative se solda par la bataille de Bouvines (Nord) le 27 juillet 1214 qui consacra la suprématie du roi de France.
Les monnaies angevine avalent cours en Normandie et dans la plus grande partie de la France. Henri II, duc de Normandie et roi d’Angleterre, faisant une donation aux chanoines du Plessis, s’exprime ainsi : « Je leur donne cent livres d’Angers sur la prévôté Bayeux, et, si un jour une autre monnaie devient dans cette ville la monnaie courante, qu’ils aient pareillement en cette autre monnaie ladite rente de cent livres. »
DIAPO 17 FOULQUE monnaie avec pièces réelles
Pièce présentée ci-dessus témoigne de la difficulté de lecture que peuvent présenter l’état de certaines pièces, surtout quand la photographie est en plus floue…
Arnaud CLAIRAND, Michel PRIEUR, Les monnaies féodales, Ed. Les Chevau-Légers, 2005, p. 43
?? YVON « Frappée à partir du premier tiers ou du milieu du XIIe siècle par un comte Geoffroi qui copie légendes et types des monnaies d’Anjou au nom de Geoffroi, cette monnaie est très abondante dans les trésors de la seconde moitié et de la fin du XIIe siècle au sud de la Loire page 27
DIAPO 17 Carte Comté d’Anjou
On entoure chaque espace politique retrouvé sur les pièces
DIAPO 18 ex 3 Herbert ( Comte du Maine ) ( 11e et 12e siècles) / Comes Cenomannis Signum Dei Vivi
Comté du Maine
On entoure chaque espace politique retrouvé sur les pièces
On entoure chaque espace politique retrouvé sur les pièces
Monnaies du Maine, au monogramme d’Herbert ;
http://lartdesgents.fr/monnaies-feodales/2972-feodale-denier-herbert-ier-comte-du-maine.html
voir monnaie sur site
Diapo Herbert du Maine
Les deniers du Maine sont l’exemple même de la monnaie dont types et legendes sont
restés immobilises depuis la premiere frappe du comte Erbert, vers 1030 jusqu’à la fin du XIIe siècle . Yvon Page 27.
Description : COMTE DU MAINE, HERBERT 1er (1015/1036) – A/+COMES CENOMANNIS – R/SIGNUM DEI VIVI
– Métal : ARGENT – poids : 1,07 gramme
Signum Dei Vivi Avec le sceau du dieu vivant Apocalypse de Saint-Jean 7, 2-12
DUPLESSY
Le Mans : deniers au type d’Herbert voir photographies
Prises sur internet
DIAPO 19 Carte Comté du Maine
On entoure chaque espace politique retrouvé sur les pièces
DIAPO 20 Geoffroy II Duc de Bretagne
5 Geffroi Duc de Bretagne 1176-1186 Gaufridus Britanni Dux
On entoure chaque espace politique retrouvé sur les pièces
Deux Geoffroy
DIAPO 24 de JEZEQUEL
un Geoffroy de 1156-1158
un autre Geoffroy 1169-1186 ou 1181-1186
un Geoffroy de 1156-1158 ( c’est la thèse de BIGOT )
Le frère d’Henri II mort sans postérité à qui Henri II a donné le comté de Nantes
un autre Geoffroy 1169-1186 ou 1181-1186
que Jegou analyse comme 5 Geffroi Duc de Bretagne 1176-1186 Gaufridus Britanni Dux ce qui nous élimine le premier
1169 Louis VII roi de France cède à Henri II à Montmirail la souveraineté d’Henri II sur la Bretagne
Geoffroy a 11 ans en 1169 et Henri II gouverne à sa place
Ce n’est qu’à partir de 1181 que Geoffroy gouverne réellement la Bretagne
DIAPO 21 Livre de JEZEQUEL
Notes
Devant ces différences assez notables on peut se demander quel était le rôle de ces monnaies.
D’après les sources écrites il semble tout d’abord, nous l’avons dit, que la monnaie de référence,lorsque le besoin s’en fait sentir, est l’angevin. C’est en cette monnaie en tout cas qu’est fixé le taux de la contribution aux subsides levés pour la Terre sainte dans les possessions continentales des Plantagenêt en 1184. C’est la seule monnaie mentionnée à la fois en Normandie, dans le Maine, en Bretagne, en Vendômois, en Berry, en Limousin et même à l’occasion en Aquitaine.
Elle est indiquée comme le quart de l’esterlin en 1186.
La confiscation des terres du roi Jean par Philippe Auguste est riche d’enseignements. En 1204 l’administration royale décide de proscrire les monnaies censées circuler en Normandie et en fixe le taux de change ; il s’agit de l’angevin, du guingampois et aussi du roumois qui en fait n’est plus utilisé, des monnaies de Vendôme et de Châteaudun. Le taux de change indique que le mansois était pris pour deux tournois et l’esterlin pour quatre tournois.
Au fur et à mesure de la reconquête, les références à l’angevin ou à une monnaie courante(moneia usualis, moneta currens), reflet de l’incertitude monétaire ambiante, cèdent la place au tournois royal.
Le rôle de multiple joué par l’esterlin est attesté par les divisions qui circulent et sont thésaurisées : pièces coupées en deux, parfois en quatre morceaux. Ce phénomène n’est pas propre à l’esterlin mais il n’est attesté pour les monnaies françaises que par les monnaies trouvées en fouilles et non par les monnaies thésaurisées. Le procédé est peu courant en Grande-Bretagne.
L’étude des découvertes monétaires permet aussi de constater l’effet des interdictions royales.
L’angevin proscrit en 1204 représente encore 15 à 30 % de la thésaurisation en Normandie jusque vers 1220 et disparaît ensuite. On ne le trouve plus guère ailleurs.
Le guingampois ne se trouve plus en quantité qu’au sud de la Loire, en Vendée et décline très nettement à partir de 1220/30 au profit des bretonnes à la croix ancrée de Pierre Mauclerc nouveau duc de Bretagne.
La monnaie de Châteaudun circule encore mais très peu.
Seul le mansois se maintient tant en Normandie qu’en Poitou et jusque dans la Marche.
Le tournois pénètre jusqu’en Bretagne (où Philippe Auguste en a frappé) ; il supplante en
Berry les monnaies de Déols et de Gien surtout à partir de 1220. En Poitou son rôle augmente en face du poitevin et de l’angoumois à partir de 1230.
Françoise DUMAS
Aloi : ou titre, proportion de métal précieux composant une monnaie exprimé en millièmes (ou pourmilles) dans les monnaies du système décimal) ou en carats dans les monnaies du système duodécimal).
Avers (ou droit) : côté de la monnaie portant l’effigie ou le nom de l’émetteur. En langage populaire, le côté « face ». À défaut de portrait, l’avers est le côté sur lequel apparaît le nom de l’émetteur (ex. le nom du roi).
Billon : alliage de cuivre et d’argent où le cuivre est majoritaire en poids. On parle billon blanc pour un titre entre 500 et environ 250 millièmes et de billon noir ou monnaies noires si l’alliage contient moins de 25 % d’argent environ. Le cuivre s’assombrit pendant les manipulations.
Champ : partie d’une monnaie où rien n’est gravé, le fond d’où se détachent l’effigie ou les légendes.
Denier : monnaie romaine en argent créée vers 212 avant Jésus-Christ et qui pesait 4,51 grammes d’argent (vers 140 avant Jésus Christ, il est dévalué et son poids passe à 3,96 grammes). Ce nom sera repris ensuite au Moyen Âge et est à l’origine du Dinar. En France, le denier a subsisté à travers le système livre-sols-deniers jusqu’à la création du franc germinal.
Droit (ou avers) : côté de la pièce où se trouve l’effigie, aussi appelé avers. En l’absence d’effigie, il s’agit du côté où se trouve le nom de l’émetteur.
FDC, ou fleur de coin : pièce qui est dans l’état neuf, sans aucune trace de circulation. Quelques petites rayures ou marques dues à la fabrication sont tolérées. Souvent, pour préserver cet état, la pièces est conservée dans un étui scellé et transparent.
Face : côté où se trouve l’effigie, avers ou droit
Grènetis : points constituant un cercle périphérique près du listel, parfois aussi entre champ et légende.
Listel : bordure de la pièce formant un bourrelet circulaire.
Légende : texte entourant l’effigie d’une pièce.
Liard : monnaie royale d’une valeur de 3 deniers.
Livre : une livre a la valeur de 20 sous, le sou vaut 12 deniers, un système qui était resté en vigueur pour la livre sterling au Royaume-Uni jusqu’à la décimalisation de 1971.
Obole médiévale : L’obole médiévale est la moitié d’un denier. Elle est la valeur de compte ou la monnaie divisionnaire du denier. Elle suit donc la fluctuation des deniers tant en valeur qu’en poids ou en titre de métal précieux1.
Pile : synonyme populaire de revers.
Revers : côté d’une monnaie opposé à celui portant l’effigie ou le motif principal.
Titre ou aloi : proportion de métal précieux composant une monnaie exprimé en millièmes (monnaies du système décimal) ou en carats (monnaies du système duodécimal) s’il s’agit d’or, ou en deniers de titre pour l’argent.
Monnaies anciennes découvertes à Liminec , en Rédéné, près de Quimperlé
1 Etienne de Guingamp ( 11e et 12 e siècles) / Stephanus Comes Guigampi
2 Foulque d’Anjou ( 11e et 12 e siècles) / Fulgo comes Urbs Andegavis
3 Herbert ( Comte du Maine ) ( 11e et 12e siècles) / Comes Cenomannis Signum Dei Viri
5 Geffroi Duc de Bretagne 1176-1186 Gaufridus Britanni Dux
6 Abbaye de Saint-Martin de Tours / scs Martinus Civitas Turonus
7 Gui ( de Dampierre) Sire de Bourbon et de Montluçon ( Bourbonnais ) 1202-1213 / Guidonis Monlucon
8 Raoul ( sir de Déols ) ( Berry ) 1161-1176 / Radulfus Dedolis
11 Silviniaco – croix Scs Maiolus tête de face tenant un sceptre 12 e siècle / Prieuré de Souvigny / Bourbonnais Saint-Mayeul
12 Ervis cons- croix niverscis-monogramme Hervé , seigneur de Donzy, époux de Mahaud de Courtenay, Comtesse de Nevers vers 1194 nivernensis civitas
13 Ludovicus rex – monogramme Borbonensis-croix / Louis le Jeune ? Roi de France 1137-1180
14 Conanus Redonis-croix / ConanIV duc de Bretagne 1155 – 1171
15 Gosfridus cos-croix urbs Andegaves-monogramme / Geoffroi comte d’Anjou 1129
Champagne 1151
16 Crucus ? Civitas Ville de Troyes / croix couronnée de deux annelets
Henri comes Henri Le Large : monogramme de Thibaut
Champagne 1151
16 bis Henri comes Croix couronnée de deux annelets
Crecas civitas- monogramme de Thibaut
Champagne
10 Henri Comes- Croix couronnée d’un astre, d’un croissant, dun besant et d’un V G TRIIRUVINUS ( castri Pruvins)-Peigne surmonté d’un T accollé de deux croissants
Périgord 1140 ou 1181
18 Guililmo ( Guillaume IV ou V Taillefer)- 4 croisettes et un annelet au centre Burdegilla – croix
Pays chartrain
17 udoncasoto ( Vendôme ) – croix / type chartrain à la croisette
21 CATR DUNE Croix couronnée de 2 S
type chartrain modifié
4 Guillaume ( cte du Maine ) 1123 / Willelmus W…ONERT
Angleterre
19 Willelmus R. – tête de face, Bouche tenant un sceptre
Raul on Bod- Double croix couronnée de 4 étoiles à 6 rayons
9 Henri II d’Angleterre Duc du Maine 1174 / Henricus rex Bedberi on WIL
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