1 Philippe Vayringe, un scientifique au coeur des Lumières

 

 

Philippe Vayringe, un scientifique au coeur des Lumières

 

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Carte Lorraine Bretagne 1532, Lorraine 1698 / 1737 / 1766

La franc-maçonnerie, qu’en est-il en Lorraine ?

1 Les débuts modestes de la Franc-Maçonnerie 1698-1719

Au traité de Ryswick, les irlandais battus suivent le prétendant Jacques III en France, puis quelques-uns chez le duc Léopold Ier en Lorraine, comme invité ou engagé par lui-même à Lunéville. Le duc a su entretenir ce sentiment de fidélité. La garde rapprochée du Duc est constituée en partie d’irlandais.

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De Taaf, Comte de Carlingford

Irlandais, chef du conseil de Léopold Ier, puis Surintendant des finances, postes-clés, Franc-maçon.

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Il assiste au mariage du duc Léopold avec Elizabeth Charlotte d’Orléans, nièce de Louis XIV, 13 octobre 1698, Homme très important.

Edouard de Warren

Irlandais, a perdu définitivement tous ses fiefs en Angleterre. FM.

Tous ces irlandais entourent le Duc et le protègent, et tous sont des fugitifs ou des exilés.

Comme bon nombre de jacobites, Partisans des Stuarts, ils amènent la FM avec eux, mais celle-ci reste discrète, Bretagne, Paris, Lorraine, peut-être loges de militaires.

2 Philippe Vayringe

Dia pas de portrait du début à la cour

Dia quand même signature

21 L’ascension d’un néophyte Vayringe 1684 1746

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Carte de Nouillonpont

Je m’appelle Philippe, Philippe Vayringe. Je suis né dans un petit village du nord du département actuel de la Meuse, à Nouillonpont, le 20 septembre 1684. Le roi de France s’appelait Louis XIV. Mais mon seigneur à moi était le Duc de Lorraine Léopold Ier car la Lorraine était à l’époque toujours indépendante de la France.

Dia Travaux de paysans

Mon père était paysan, on travaillait la terre à 6 ans..

Puis mon père s’est remarié. Sa nouvelle femme nous infligeait toutes sortes de mauvais traitements. C’est pourquoi à 11 ans j’ai décidé de quitter la maison. Je savais déjà lire et écrire.

J’ai rencontré un maréchal-ferrand : pour rester chez lui il me donnerait 20 sols par mois. J’ai donc dit oui à sa proposition, mais j’y ai mis une condition, celle de pouvoir faire des serrures. Cela l’a un peu surpris, mais il a accepté

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Fabrication de clous, éléments de ferronnerie, grilles de fenêtres

Pendant six mois j’ai travaillé chez lui, j’ai observé comment il faisait pour fabriquer les différentes parties des serrures et comment il s’y prenait pour les assembler, puis je partis.

Dans le nouvel atelier j’étais content, car je pouvais fabriquer des serrures telles que je l’avais appris à Metz.

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Serrures

Un jour le bonheur entra dans cet atelier. En effet on y apporta par hasard une horloge à nettoyer. 

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Horloge

J’en examinai la construction et le mécanisme pendant une heure et demie. J’en compris si bien l’assemblage et le rapport des différentes pièces que je me mis à en faire aussitôt une semblable. En trois mois je réussis à terminer mon horloge.

Voyant un jour un client j’avais remarqué qu’il portait de temps en temps la main à sa poche pour en extraire une montre

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Montre

J’insistai beaucoup auprès de lui pour qu’il me permette d’examiner cette pièce. Amusé et séduit par ma curiosité, il me permit de la garder pendant une semaine. J’eus la hardiesse de la démonter. La nuit j’en rêvais. Je dessinai toutes les pièces de la montre..

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Démontage de montre

Dia Outils

Page de gauche : outils de fabrication d’une montre

Et là tout seul je me fabriquais des outils qui me permettraient de construire une horloge. Dans la boutique de mon maître j’ébauchai les pièces à l’aide des instruments qui s’y trouvaient, et le soir, je les terminai dans ma chambre.

Ce travail augmenta d’un coup ma notoriété et me fit connaître de gens puissants, le propre joaillier du Duc Léopold Ier.

Je n’arrêtais pas de penser à m’établir comme fabricant d’horloges, mais un horloger anglais vint voir ma pendule à carillon. Après l’avoir bien observée, il me conseilla de me livrer totalement à l’horlogerie.

M’étant établi, je fis d’abord, pour que l’on puisse la reconnaître de loin, une enseigne que tout le monde admira comme un chef-d’œuvre. Elle renfermait quatre mouvements : celui des heures, celui des quarts, la sonnerie et le carillon. Ce carillon formait un air pendant que Jésus-Christ, suivi de ses douze apôtres passait sur une galerie à chaque heure du jour. La nouvelle se répandit dans la ville et de nombreux habitants venaient la regarder dans la boutique.

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Duc de Lorraine Léopold Ier, Alérion, Ordre de la toison d’Or, Sceptre, Couronne

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L’étui de mathématiques

Je me rendis à Lunéville, à la demande du duc, avec une machine universelle à lever toutes sortes de plans, deux étuis de mathématiques, la montre de poche, et la pendule mentionnée ci-dessus, ainsi qu’un petit canon qui tirait treize coups de fusil.

Le duc de lorraine ayant fait tomber la conversation sur la mécanique, les Messieurs anglais avaient assuré que les plus belles inventions dans ce domaine venaient d’Angleterre.

Eh bien, leur dit le duc Léopold, je vais vous en montrer de mon pays, la Lorraine. Ils convinrent qu’ils n’en avaient jamais vues de pareils, ni d’aussi simples. Cet aveu fit tant de plaisir à Son Altesse Royale, qu’elle me retint en qualité de son horloger et de son machiniste avec 300 Livres de pension, un logement et se décida à m’envoyer en Angleterre.

Je partis donc pour Londres le 5 septembre 1721.

III Jean-Théophile Desaguliers, un homme aux qualités multiples

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Yeux de Desaguliers

31 Le prêtre

Il effectue des études de théologie à Oxford, nommé diacre (1710) puis comme prêtre de l’Église anglicane par l’évêque d’Ely. (1717) et son doctorat en droit canon (1718), il est par la suite le chapelain de grands aristocrates whigs (protestants) dont le prince de Galles, Frédéric Louis, en 1727.

 

32 Le savant

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Cours de Physique expérimentale

Mais il est également féru de sciences, il fut chargé, dès 1710, de l’enseignement de la philosophie expérimentale à Oxford avant d’être admis, en 1714, à la Royal Society.

Disciple d’Isaac Newton, qui adopte alors un blason inhabituel constitué d’une paire de tibias humains croisés sur un fond noir, il contribua également, par de multiples conférences, à la diffusion et à la vulgarisation de ses thèses sur la gravité, et la lumière dans les cercles londoniens acquis aux idées nouvelles.

33 Desaguliers Le Franc Maçon

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Dans les ténèbres la lumière luit

Des loges existent en effet bien avant cette date : le docteur James Anderson (1684-1739) est chapelain d’une loge en Écosse en 1709, Desaguliers est considéré comme l’un des Fondateurs en 1717.

4. Première confédération de loges en 1717 : qu’en est-il ?

Je dois signaler qu’on a un nombre réduit de documents au XVIIe siècle…qu’en 1717, les whigs / protestants sont au pouvoir. En 1708, dans A New View of London, l’écrivain John Hatton souligne qu’un certain nombre de nobles et de bourgeois sont membres de la Compagnie des maçons.

36 loges datent d’avant 1717.. mais elles sont pour la plupart désertées…

Que peut-on penser de la date de 1717 ?

Telle était la franc-maçonnerie que Desaguliers découvrait quand il fut reçu dans la loge, Le gobelet et les Raisins, et il devenait vénérable de la loge située à L’Oie et le Grill, puis par fédération de ces deux loges à deux autres, le Pommier et la Couronne, les Vénérables des quatre Loges fondatrices, acceptaient de renoncer à leurs privilèges et de se placer sous l’autorité de la nouvelle Grande Loge.

Elles tinrent leur première assemblée de Grande Loge de Londres et de Westminster le jour de la Saint-Jean d’été, le 24 juin 1717, à l’auberge L’Oie et le Gril.

Or selon l’historien Prescot la taverne du pommier, qui était une maison de passe, n’existait plus depuis 1716.

On ne dispose donc, pour certifier l’existence d’une telle Loge en 1717, d’aucun document qui ne permette de confirmer l’existence, ni l’histoire, ni la constitution et l’action de ces quatre loges et de la Grande Loge de Londres et de Westminster jusqu’en 1721.

Pb L’absence d’archives sur l’histoire de la Grande Loge de Londres et de Westminster de 1717 à 1721 a ouvert la voie à toutes les hypothèses, souvent présentées comme vérifiées, sur les origines de la franc-maçonnerie moderne…

C’est seulement en 1738 qu’on a les minutes des assemblées constituées de 1717 à 1723…

Anderson fait référence à des évènements vieux de 20 ans, et auquel lui-même n’a pas assisté…

Que s’est-il donc passé ?

Anderson, lorsqu’il aborde la période 1717-1721, conclut rapidement à la renaissance des loges de Londres, à la convocation d’une Grande Assemblée annuelle, à partir des 4 loges, mais il ne mentionne expressément que le protestant John, duc de Montagu, sans citer aucun de ses prédécesseurs éventuels,

Et en 1738 Anderson a des problèmes d’argent et se dépêche de terminer. Nul doute qu’il réponde à une demande précise de la Grande Loge, qu’elle s’était créée et existait depuis 1717… C’était asseoir le pouvoir de la Grande Loge d’Angleterre afin de revendiquer une ancienneté plus grande, face à la nouvelle Grande Loge d’Irlande en 1725 et surtout face aux Loges écossaises qui se constituaient en Grande Loge en 1736.

Quelle est la nouveauté ?

Il est donc possible de situer en Angleterre, dans les année 1721, l’émergence d’une confrérie durable caractérisée par quatre éléments : inscription de la confrérie dans une tradition liée ou non à l’emploi de maçon, revendication de la religion naturelle comme socle, pratique d’un rituel recherché et confidentiel des réunions, et par conséquent cooptation des membres… et un Grand Maître richissime…

Les fondateurs de la Grande Loge d’Angleterre préfèrent la Glorieuse Révolution de 1688, la monarchie en 1714 de Georges Ier, à un moment où elle était remise en cause par les jacobites / catholiques, et le caractère politique est clair, les cadres de la Grande Loge étant presque tous issus de l’aristocratie et de l’administration hanovriennes.

La Grande Loge d’Angleterre met en pratique la tolérance, de l’Église anglicane, où chacun avait toute latitude de croire au Dieu de son choix, pourvu qu’il croit. Qu’elle soit politique ou religieuse, en permettant à des protestants, à des anglicans et à des dissidents religieux de se côtoyer dans une structure unique : la Loge.

Les règlements généraux de 1723 prescrivent que les Constitutions doivent être « reçues dans toutes les loges comme les seules Constitutions des maçons libres et acceptés ». Le livre ne suscite guère de controverses ni en 1723, ni lors de sa réédition enrichie en 1738 et jusque dans les années 2024, il sert de référence aux obédiences, aux loges et aux francs-maçons, qu’il soit repris tel quel, amendé ou contesté.

En conclusion

Les francs-maçons britanniques du XVIIIe siècle, sans lien avec la profession de maçon, s’inscrivent dans cette filiation croyante : la plupart savent que le récit est historiquement faux, la plupart savent qu’il ne décrit pas la réalité, qu’elle est devenue reconnue par la seule force de la norme, mais tous y croient.

5 Philippe Vayringe et Jean-Theophile Desaguliers, quelle relation ?

51 Le voyage en Angleterre de Vayringe

Après avoir voyagé en diligence, et par bateau, encore la diligence pour arriver à Londres, j’étais meurtri. Mais à mon arrivée dans la capitale de l’Angleterre, le savant Desaguliers, un huguenot né à La Rochelle en 1683, me reçut chez lui en qualité de pensionnaire. C’était un grand honneur car ce savant était un des intimes des plus grands savants anglais dont je fis connaissance.

En outre il s’occupa de m’enseigner la géométrie et les principes de l’algèbre et il m’apprit méthodiquement les usages de toutes les machines dont il se servait, dans les deux cours de physique expérimentale qu’il donnait chaque année.

 Mais là où il eut envers moi la plus grande sollicitude, c’est quand il demanda à tous ses ouvriers de travailler sous ma direction, ce qui fut très avantageux pour moi. J’acceptai car les maîtres parlaient le français, de manière approximative, mais il y avait de quoi se comprendre. En effet avec l’aide de ces ouvriers, je construisis tout un assortiment de machines, presque égal à celui qui formait le cabinet de mon Professeur.

52 La Royal Society et Newton

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Newton

Puis après quelque temps, il me fit rencontrer un personnage étonnant.

Né en 1652, Newton était alors âgé de 69 ans et Président de l’académie des Sciences, la Royal Society de Londres. Ce qui me fascinait chez Newton c’est qu’il montrait que les mathématiques étaient extraordinairement efficaces pour expliquer le monde naturel qui nous entoure.

Nous prîmes rendez-vous avec lui.

Newton était très froid. Il commença à m’examiner de près et cette entrevue le satisfit. Par la suite j’eus l’honneur d’être son ami. J’eus aussi la chance d’intervenir devant lui en personne.

En 1664, Isaac Newton écrivit dans Quelques questions philosophiques : « Platon est mon ami, Aristote est mon ami, mais ma meilleure amie est la vérité. »

53 La découverte de la Franc-maçonnerie

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Portrait de Desaguliers

Un soir alors que nous avions fini une machine selon ses plans, Desaguliers me dit qu’il connaissait un endroit où je trouverai des personnes qui allaient m’aider dans mes projets

Comme j’avais confiance je le suivis.

J’allais donc avec un bandeau sur les yeux dans ce lieu et des personnages qui après bien des questions me choisirent.

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Apprenti et compagnon

Lorsque l’on fit tomber le bandeau, je vis un groupe de personnes qui me saluaient. On me fit découvrir que j’appartenais désormais à la Franc-maçonnerie, Anglaise, car il n’y a pas d’épée.

En 1722 cette cérémonie d’admission ne comportait que deux grades qui étaient conférés dans la même soirée : celui d’apprenti-entré et celui de compagnon de métier. Il n’y avait pas de grade de maître.

Philippe Vayringe est initié à Londres en 1722…Quel cérémoniel ? On ne le sait pas…sauf rite français ?

Pourquoi ?

Vayringe est devenu un Savant éminent, la loge a un certain nombre de membres savants, mais peu d’étranger…

Les premières Constitutions sont soumises aux loges le 25 mars 1722. Or un Lorrain est présent en mars 1722. Vayringe écoute toutes les discussions mais il part en 1722, en octobre. Il doit bien emmener des documents de la Loge, surtout il sait comment cela fonctionne comment ouvrir une Loge ? Qui y mettre ?

J’appris énormément, dit Vayringe, sur la mathématique, la physique, l’astronomie, l’optique ainsi que la science des objets en mouvement. Après treize mois de travail, je reçus l’ordre de retourner en Lorraine.

6 Quels indices pourraient expliquer une loge à Lunéville

61 Ce sont des années de lutte Jacobites / Hanovre

Années 1720 1737 : années charnières pour les loges jacobites en France

La papauté n’y voit pas d’inconvénient car la Franc-Maçonnerie jacobite soutient la religion catholique contre le protestantisme et l’anglicanisme

pb

Jacobites sont de plus en plus expulsés de la Grande loge après 1723, un jacobite duc de Wharton, avec des loges hanovriennes qui vont progressivement se constituer.

62 Une Loge existe-elle à Lunéville en 1726 ?

1ère source

A la cour de Léopold Ier, rencontre-t-on des Frères ? Plus nombreux qu’on ne le pense

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Château de Marainville

Locquet de Granville : un malouin accepte de se rendre en lorraine à l’invitation de Léopold Ier , Franc-Maçon de Lunéville, il épouse Elisabeth, et achète la Seigneurie de Marainville, il l’embellit de 1727 à 1731, musiciens, philosophes, savants, conversent dans les allées du parc de 9 ha

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Portrait de Daniel o’Heguerty franc-maçon, le père

Il est toutes les batailles en Ecosse, puis il se rend en Bretagne, négoce maritime, commerce triangulaire petite fortune, va en à lorraine, Badonviller, où il crée industrie, une faïencerie, anobli,

puis le fils Pierre André, 1720 en lorraine achat d’un domaine, achète la seigneurie de Neuvelotte, noblesse, député à la cour ducale, Franc-macon, ruiné après un dette de jeu, se refait aux colonies

2è source

Philippe Vayringe initié à londres en 1722, est le vecteur de cette nouvelle philosophie : s’affranchir de la superstition, étudier mécanisme de la nature, innover science expérimentale, laisser au dehors querelles politiques et religieuses…Le duc de lorraine a bénéficié d’un rapport de Vayringe à son retour en Lorraine. Vayringe construit une salle des machines qui verra passer Emilie Du Châtelet, Voltaire, et Clairaut et il possède sa propre bibliothèque.

3ème source

1726 Duc de Lorraine au courant, même s’il ne participe pas

Léopold Ier préfère surveiller de loin, des agents à lui dans loge, Vayringe ou son ami Duval, Franc maçon, ou un autre..

Duval à propos de Léopold 1er «  Mon maître lisait très peu les livres, par contre il savait admirablement lire dans le cœur des hommes »

4ème source

L’Académie des Nobles à Lunéville à partir de 1701, c’est le grand tour d’Europe des aristocrates, surtout anglais, italiens et allemands, jusqu’à 1737.

William Pitt l’ancien, 1er comte de Chatham 1728 1730, …le duc de Beaufort ou George Lyttelton et des dizaines d’autres Francs-Maçons chaque année , Richard Rawlinson ses manuscrits (soit 5205 ouvrages), sa collection de médailles et sa bibliothèque Charles Cavendish la Royal Society dont il est aussi vice-président, . George Hume , Jean-Georges Keyssler

C’est ainsi que deux factions opposées de voyageurs britanniques se rencontrent au sein du duché de Lorraine. D’un côté, il y a les jacobites, défenseurs de la succession catholique de Jacques III

d’Angleterre.

De l’autre côté se trouvent ceux qui, en grande majorité protestants, soutiennent la succession des Hanovre au trône d’Angleterre. Le duc Leopold Ier accueille et soutient les deux.

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Bibliothèque. Plus de 5000 ouvrages

Sans la venue de ces voyageurs britanniques à l’Académie de Lorraine, quel aurait été le destin de Philippe Vayringe ? Sans l’amitié entre MacLaurin, 1698 1746 Professeur de Mathématiques, Vayringe et son ami Duval, Franc maçon, quels auraient été les échanges entre la bibliothèque ducale et la Royal Society ?

Ces ouvrages ont également une grande importance pour l’histoire intellectuelle puisque Vayringe introduit en Lorraine les idées de Newton. MacLaurin dédie d’ailleurs à son ami Duval bon nombre des publications de Newton, que l’on retrouve dans sa bibliothèque.

 

5è source

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Cours Duval. Planisphère, Carte, Monnaies

1726 Duval enseigne l’histoire, Vayringe la Philosophie mécanique et expérimentale C’est donc à partir de 1726 que les deux hommes travaillent dans la même aile du château de Lunéville et prennent part aux différentes activités liées à l’Académie

Lettres de Valentin Duval 1723 à 1737 puis jusqu’en 1775, il en a écrit plusieurs centaines, à de nombreux franc-maçons d’Europe et à d’autres personnalités.

Le Baron de Pfützschner, qui lui était franc-maçon, et maître de l’initié Vayringe et du Franc-maçon Duval, pensons-nous qu’ils seraient restés avec tous ces frères autour d’eux sans participer à la fondation d’une loge ?

6e source

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François III, empereur du  Saint-Empire-Romain-Germanique

1731 François III, le nouveau Duc de Lorraine, connaissant FM depuis 1729, à Lunéville, est initié comme apprenti et compagnon dans les salons de l’ambassadeur d’Angleterre à la Haye, par Désaguliers et 2 anglais spécialement venus pour l’occasion…

Il se voit élevé, tout comme le duc de Newcastle, au grade de Maître à Londres dans la maison de campagne de Robert Walpole, le Premier Ministre et admis comme membre à la Royal Society.

Bref, Des indications qui font qu’à Lunéville une Loge a pu exister, de 1726 à 1731, mais malgré toutes ces hypothèses, plus que la Loge anglaise de 1717-1721, la force des détails fait qu’elle est plus visible, et après tout qu’est-ce qui nous empêche, nous à notre tour, d’y croire ?

Et Vayringe ?

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Machine de Braun

Vayringe continue son chemin, part en Autriche, pour réparer une machine.

Y arrive, revient chez lui en Lorraine, en construit une autre

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La machine de Vayringe, 1746

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La machine de Vayringe, Ouverture du panneau de protection, 1746

Sans doute, Vayringe a-t-il pensé à Pythagore qui disait : « Les nombres gouvernent le monde ».

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Tombeau de Vayringe édifié par Duval

Conclusion

Depuis les travaux de Susan Sommers et d’Andrew Prescott, on peut dire que la Grande Loge de 1717 est une fable historiographique, qu’elle a moulé l’organisation de la franc-maçonnerie en Angleterre, qu’elle n’a pas vu le jour en 1717, mais quatre ans plus tard, en 1721, et qu’Anderson a triché sur la datation dans son texte de 1738. La fiction de 1717 ne relève pas d’une volonté éhontée de tromper, mais d’un désir sincère de donner à une association gouvernée par l’élite sociale, symboliquement, une source populaire et fraternelle.

Tout cela met en lumière l’importance de l’Académie de Lorraine en Franc-maçonnerie – 1725 ou 1729 – , avant l’officialisation de la Franc-maçonnerie en France en 1738, puisque ceux-ci sont encore aux prises avec les théories de Pascal sur les tourbillons, et Lunéville se révèle également être l’un des premiers exemples de diffusion des théories de Newton en Europe continentale, grâce à Vayringe.

Notes

1 Edouard de Warren

Irlandais, a perdu définitivement tous ses fiefs en Angleterre. Il sauve sa tête, après être enfermé à la tour de Londres, vient en lorraine, a la charge des poudres, fournit en peu de temps à l’état toutes les poudres dont ils ont besoin,

Le comte Eugène de Rourke

Confiscation de ses terres, devient chef garde personnelle de Léopold, Conseiller d’état, intégré par un mariage avec Catherine Diane de Beauvau, puis seigneur de Couvonges

2 Le premier grand maître en 1717 est Sayer qui fut, en quelque sorte, l’un des premiers « symboles maçonniques ».l

Sayer en revanche, après sa grande maîtrise alléguée de 1717-1718, semble tout bonnement le sortir de l’histoire…pour ne réapparaître dans les procès-verbaux de la Grande Loge qu’en juin 1724, puis en 1730 et 1742. Et les circonstances de cette réapparition sont assez intrigantes.

George Payne, qualifié de « Passé Grand Maitre », on ne retrouve jamais Antony Sayer dans cette situation : depuis 1733, il n’était que l’humble tuileur appointé par la loge Old King’s Arms. Manifestement, il y avait plusieurs catégories « de Passé Grand Maître »

1723 L’un des premiers à réclamer une aide financière avait justement été Sayer. Il fallait 5 ans à cette loge. L’hypothèse de Sommers et Prescott selon laquelle Sayer et quelques autres officiers auraient souhaité faire remonter l’origine de la Grande Loge à 1717.

Le 15 décembre 1730, il est en revanche cité à comparaitre pour une sévère réprimande en raison de ce qu’il aurait fait de « très irrégulier » — mais on ne sait au juste de quoi il pouvait s’agir .

Pour résumer, Sayer fut le très obscur Grand Maître d’une assemblée dont il ne subsiste aucun témoignage de première main, prétendument préparée un an plus tôt dans une taverne qui alors n’existait plus, et il semble qu’on l’ait ensuite complètement oublié jusque vers 1730,

3 Payne devient le deuxième Grand Maître en 1718. Après avoir été remplacé par John Desaguliers en 1719, il est à nouveau grand maître en 1720.

Desaguliers est élu deux ans plus tard, en juin 1719, Grand Maître de la Grande Loge de Londres et de Westminster, fut grand maître entre les deux mandats de Payne. 1ère fédération des Loges du Monde, fondée en 1717. Il est le troisième Grand Maître et le dernier roturier à le devenir. Cela selon Stukeley n’a pas lieu le 24 juin 1717 mais le 24 juin 1721 à Stationers’ Hall.

Desaguliers dans les Constitutions de 1723 est cité comme « Grand Maître Adjoint » sans que son mandat de Grand Maître ne soit jamais évoqué. Entre 1721 et 1738, il n’y a aucune mention de l’histoire de 1717 ou de l’Oie et Gridiron.

4 Philip Wharton, un jacobite, 1er duc de Wharton en 1723, un jacobite / catholique. Il s’oppose activement à Walpole et au nouveau monarque en 1722, puis accumule les dettes s’exile et meurt dans un monastère.

5 Les loges qui le 24 juin 1721 dépendent de la Grande Loge – dont l’existence est donc prouvée à partir de 1721-1722 – sont un exemple parmi d’autres de l’émergence de nouvelles formes de sociabilité urbaine dans l’Angleterre du XVIIIe siècle.

Pour le philosophe Jürgen Habermas, ces loges sont le début d’une « sphère publique bourgeoise » face à la Cour et à l’Église qui perdent peu à peu leur position au sein de la société…mais pas dans l’immédiat…

« Un Maçon est obligé, en vertu de son titre, d’obéir à la loi morale. Et s’il entend bien l’Art, il ne sera jamais un athée stupide ou un libertin irréligieux. Dans les temps anciens, les Maçons étaient obligés dans chaque pays de professer la religion de leur patrie ou nation, quelle qu’elle fût. Mais aujourd’hui, laissant à chacun son opinion particulière, on trouve plus à propos de les obliger seulement à suivre la religion sur lesquelles tous les hommes sont d’accord. Elle consiste à être bon, sincère, modeste et homme d’honneur, par quelque dénomination ou croyance particulière qu’on puisse être distingué. D’où il s’ensuit que la Maçonnerie est le Centre de l’Union, et le moyen de conclure une sincère amitié parmi des personnes qui seraient restées à une perpétuelle distance. »

Les devoirs contiennent une prière adressée à la Trinité : Père, Fils et Saint-Esprit, auxquels sont attribuées des valeurs : Force, Sagesse et Beauté. . 8

« C’est pourquoi, si un frère devient rebelle à l’État, il ne doit pas être soutenu dans sa rébellion quelle que soit la pitié qu’il puisse inspirer en tant qu’homme malheureux et s’il n’est convaincu d’aucun autre crime, bien que la loyale Fraternité doive et ait le devoir de désavouer sa rébellion et de ne donner aucun ombrage ni motif de défiance politique au Gouvernement existant, ils ne peuvent pas l’expulser de la Loge, et sa relation avec elle demeure indéfectible »

6 Désaguliers et ses amis n’ont pas pensé à fonder une « organisation initiatique et traditionnelle », mais ont réactivé, en la transformant de fond en comble, une société populaire, anciennement de métier, et des moyens financiers, grâce un Grand Maître richissime, tout en exigeant de ses membres de ne pas parler de politique et de cultiver la tolérance interreligieuse donnant au pays la paix civile tant désirée.

Au cours de cette recherche, on découvrira qu’il s’agit de plus de tradition que d’histoire sur laquelle le franc-maçon fonde ses leçons.

Ces idées nouvelles n’avaient pu germer en Angleterre que dans le terreau favorable de la Glorieuse Révolution (1688) et surtout de la Charte des Droits – Bill of Rights– qui en avait émané, en 1689.

la Grande Loge d’Angleterre se positionne très clairement en faveur de la dynastie hanovrienne et des principes whigs de la Glorieuse Révolution.

Un tiers des 37 juges de paix nommés en 1721 étaient membres de la Grande Loge d’Angleterre  et que William Cowper, le Grand Secrétaire qui rédige les minutes à partir de 1723, avait été nommé deux ans plus tôt président de la cour de justice de Westminster…

7 Probablement influencée par Jean Théophile Désaguliers et George Payne, la partie des « us et coutumes de la très respectable fraternité » marque le moment clef de l’invention de la tradition initiatique propre à la franc-maçonnerie britannique moderne du XVIIIe siècle

le comte de Dalkeith, alors Grand Maître aurait proposé en novembre 1724 la création d’un fonds de bienfaisance – Charity Bank – qui vit le jour sous forme de Comité de charité – Charity Committee

Prescott et Sommers

8 Hormis Desaguliers, Vayringe travaille avec l’horloger et astronome George Graham, l’un des scientifiques les plus généreux et altruistes de son temps, au sein de la Royal Society en 1721, mais aussi dans le célèbre magasin de Thomas Tompion, The Dial and the Three Crowns,With a Concise Check List of the Clocks, Watches and Instruments from His Workshops

9 Newton Etait-il noachiste ?

les athées qui ne croient pas en lexistence du divin et les agnostiques, pour qui le divin relève de linconnaissable, retiennent les principes moraux du noachisme sans leur dimension religieuse ; les déistes, qui admettent lexistence dune divinité, mais refusent les dogmes institutionnalisés par une Église particulière, reprennent à leur compte le noachisme ; les théistes, qui adossent leur croyance en Dieu à une Église (catholique, protestante ou juive), orientent leur lecture du noachisme en fonction de leur dogme.

10 Amis de Beauvau Craon vice roi de toscane conclut mariage avec Marie-thérèse d’Autriche, devient prince d’empire. Comte de Tressan, franc-maçon lorrain, proche de O’heguerty qu’il a connu à la loge Saint-Thomas n°1. Vayringe obtient le prestigieux poste d’horloger-machiniste du duc le 22 octobre 1722.

11 Richard Rawlinson ses manuscrits (soit 5205 ouvrages), sa collection de médailles et sa bibliothèque Charles Cavendish la Royal Society dont il est aussi vice-président, il est récompensé pour le développement d’un thermomètre capable d’enregistrer le minimum et le maximum de température. George Hume , Jean-Georges Keyssler

Les internes sont présentés pour les années 1699-1733 tandis que les externes le sont pour les années 1725-1728

C’est donc à partir de 1726 que les deux hommes travaillent dans la même aile du château de Lunéville et prennent part aux différentes activités liées à l’Académie

puisque ceux-ci sont encore aux prises avec les théories de Pascal sur les tourbillons,

L’Univers, dans lequel le vide n’existe pas, est donc rempli de substance animée et de tourbillons. Dieu : Si un corps perd du mouvement, il le transmet à un autre. En l’absence d’interaction, un corps poursuivra indéfiniment son mouvement. Au sein de ce système, la théorie des chocs joue un rôle particulier. C’est elle qui est en effet susceptible de permettre des calculs prévisionnels de mouvement. Elle se révélera malheureusement fausse, et la physique cartésienne se heurtera violemment à la physique newtonienne. Si la première se base sur des principes métaphysiques, mais ne permet pas d’effectuer des calculs prédictifs, la seconde donne un accord remarquable entre calculs et résultats expérimentaux. Au cours du XVIIIe siècle, les savants continentaux se rallieront à la physique newtonienne.

12 Charles Labelye, mathématicien qui fait partie de la même Loge que ce dernier en 1725, la Loge française de Solomon’s Temple à Londres. Pour avoir souffert d’intolérance religieuse, par tradition familiale ou personnellement, ils étaient profondément attachés aux conceptions latitudinaires de l’Église anglicane, mises en œuvre dans les Constitutions d’Anderson : chacun avait toute latitude de croire au Dieu de son choix, pourvu qu’il croit…et la religion avait pour seul but de relier les hommes.

13 27 décembre 1736 1er événement de la FM en france Charles Radcliffe 5e comte de Derwentwater constitue pleinement la première Grande Loge de France le 24 juin 1738 et institue Louis Pardaillan de Gondrin (1707-1743)

14 La marquise Émilie du Châtelet, 8 langues, mathématicienne, physicienne, dès 1726, elle entame et finit également la traduction des œuvres de Sir Isaac Newton. Principes mathématiques de la philosophie naturelle d’Isaac Newton, 1687. Publication posthume en 1759 puis réédité en 2011, son livre demeure LA référence, Émilie du Châtelet étant encore aujourd’hui la seule traductrice de l’ouvrage initial. Elle a publié les Institutions physiques en 1740, Explications sur la philosophie de Leibniz, un Discours sur le Bonheur paru en 1779, un Traité sur les couleurs.

15 Une magnifique réplique de Leupold est visible au Heinz Nixdorf Museums, à Paderborn.

16 Quelques années plus tard, dans les années 1730, Vayringe construisit une machine reprenant le principe de l’entraîneur de Leupold. Le système est à la fois différent du cylindre de Leibniz et différent de l’entraîneur à nombre variable de dents que l’on retrouve sur la machine de Braun. C’est un entraîneur, dit « à contact intermittent ». Pour résumer, on a une crémaillère de 9 dents qui avance et recule devant chaque totalisateur. En fonction du chiffre inscrit par l’opérateur, la crémaillère restera en prise plus ou moins longtemps et transmettra jusqu’à 9 unités au totalisateur.

Encore une fois, on est frappé par la beauté de la machine !

 

17 Leopold ne sera jamais initié selon nos sources,

Newton meurt en 1643 1727

Desaguliers meurt en 1683 1744

Francois III en Toscane, défend les FM, le pape en 1738, réprime sévèrement une Loge florentine qui comptait plusieurs Anglais et Italiens éclairés, tels que Crudeli. Duval et Vayringe FM interviennent sur son sort auprès de François III

18 Dia Tombeau de Vayringe

Vayringe meurt en 1746 en Toscane, Duval fait exécuter un monument en son honneur.

19 Dia François III

François III initié, duc de Lorraine, duc de Toscane,

Empereur du Saint-Empire germanique et époux de Marie-Thérèse, impératrice d’Autriche.

Départ pour l’Autriche-Hongrie, François III empereur.

20  DIA Francois III. 1765

Vayringe, objets scientifiques, dispersion dans toute l’Europe, recherches ont pour l’instant disparu

Les achats des monnaies en or et en argent du monde entier par Duval pour l’empereur, mort en 1765 .

Johann Ritter von Baillou naturaliste, Duval or, Gerard van Swieten médecin, Mercy Directeur de Physique

Titre : Nécessaire de mathématiques et son étui

Type d’objet

instrument scientifique (mesure, calcul, observation, etc.)

Description / Décor

Ce nécessaire est formé d’un étui dans lequel sont rangés un pied d’Augsbourg pliant avec table des carrés, une équerre pliante avec table de multiplication et calendrier des saints, un compas à cheveu avec brisures interchangeables, un compas à pointes sèches, des tablettes à écrire, une p aire de ciseaux, un cure-dents avec gratte-langue :
« a. Etui
[…] Cet étui de forme rectangulaire, légèrement évasé à son sommet, est muni d’un bouton d’ouverture en rosace ; sur ses faces, des petits clous d’argent dessinent des arabesques. L’intérieur du couvercle (inscrit de la signature), et les neuf compartiments sont plaqués d’argent.
b. Pied d’Augsbourg pliant avec table des carrés
[…] Cette règle avec une charnière centrale est munie sur ses tranches intérieures d’un picot avec un logement correspondant. D’un côté elle est graduée des 6 pouces d’un demi-pied d’« Augspurg » (de 149 mm de long, numéroté de 1 à 6), dont le deuxième pouce est grossièrement sous-divisé en deux parties, le troisième en trois, le quatrième en six, le cinquième en cinq et le sixième en quatre ; parallèlement, trois autres échelles (de 72, 44 et 22 mm) sont divisées en dix parties égales numérotées 5, 10, 20, 30, 40, 50 (pour les deux plus petites) et 10, 20, 30, 40, 50(pour la plus grande). De l’autre côté, une table donne les carrés de 10 à 101 ; le carré de 101 est erroné (il est égal à 11211 au lieu de 10201).
c. Equerre pliante avec table de multiplication et calendrier des saints
[…] Cette équerre est constituée de deux branches de longueurs inégales s’ouvrant à angle droit grâce à une charnière circulaire munie d’un clou central et ornée, d’un côté, d’une rosace ; sur les tranches intérieures se trouve une languette et son logement. L’une des deux faces est inscrite d’un sanctoral, intitulé sur la charnière : « Jeder / Monats / gewise fest / Tage ». L’autre face porte une table de multiplication de 1 à 9 présentée sur trois colonnes, avec la troisième colonne présentant le produit des nombres des deux précédentes ; la calligraphie des chiffres sur cette table semble différente, plus arrondie, que celle sur l’autre face et sur le pied pliant.
d. Compas à cheveu avec brisures interchangeables (celles-ci sont manquantes)
[…] Ce compas possède une charnière à cinq feuilles avec des caches circulaires munies de deux encoches de serrage. Les deux branches droites, agrémentées de petites découpes géométriques, sont gravées dans leur partie supérieure, et des deux côtés, d’une fleur de lotus ; sur les tranches intérieures se trouvent un picot et son logement. La position de la pointe fixe peut être réglée grâce à une vis papillon ; l’autre pointe interchangeable ainsi que sa vis de fixation sont manquantes, de même que les autres brisures de rechange (les deux compartiments de l’étui qui leur étaient destinés sont vides).
e. Compas à pointes sèches
[…] Ce compas à pointes sèches est muni d’une charnière à cinq feuilles avec des caches circulaires ; deux encoches sur ses branches facilitent leur ouverture.
f. Tablettes à écrire
[…] Les trois tablettes d’ivoire sont reliées à leur sommet par un pivot. Des traces d’inscription au crayon sont encore lisibles, dont celle-ci en français (les autres sont en latin) : « puisque malgré moi-même vous voulez savoir mon secret vous payerez ce tour indiscret en apprenant que je vous aime ».
g. Ciseaux
[…] Le manche à découpes décoratives est en partie articulé. Sur l’une des lames se trouve une marque e

Inscriptions

Etiquette :
« 1930 / L 147 » (inscrit sur une pastille en carton cerclé d’acier)
Inscription :
« Augspurg » (sur le compas de proportion)
marque en forme de hache (sur la lame des ciseaux)
Signature :
« Guillam Meuris fait a Bruxelles 1690 » (au revers du couvercle de l’étui, dans un cadre de feuillage 🙂

Caractéristiques matérielles

Dimensions

Longueur : 11,8 cm (étui) ; Largeur : 3,5 cm (étui) ; Profondeur : 2,1 cm (étui) ; Longueur : 10,3 cm (pied d’Augsbourg pliant) ; Largeur : 2,1 cm (pied d’Augsbourg pliant) ; Epaisseur : 0,2 cm (pied d’Augsbourg pliant) ; Longueur : 10,4 cm (équerre pliante) ; Largeur : 1,6 cm (équerre pliante) ; Epaisseur : 0,1 cm (équerre pliante) ; Longueur : 10,6 cm (compas à cheveu avec brisures interchangeables) ; Diamètre : 1,1 cm (branches du compas à cheveu avec brisures interchangeables) ; Epaisseur : 0,5 cm (corps du compas à cheveu avec brisures interchangeables) ; Longueur : 7,4 cm (compas à pointes sèches) ; Diamètre : 0,7 cm (branches du compas à pointes sèches) ; Epaisseur : 0,4 cm (tête du compas à pointes sèches) ; Longueur : 10,1 cm (tablettes à écrire) ; Largeur : 2,4 cm (tablettes à écrire) ; Epaisseur : 0,2 cm (épaisseur totale des tablettes à écrire) ; Longueur : 9,2 cm (ciseaux) ; Largeur : 1,7 cm (chaque branche des ciseaux) ; Longueur : 9,4 cm (cure-dent) ; Largeur : 0,6 cm (cure-dents) ; Epaisseur : 0,05 cm (cure-dents)

Matière et technique

Matériau/Technique : chagrin noir (cuir d’onagre, de chèvre ou de mouton), argent (l’étui), argent et acier (le pied d’Augsbourg pliant avec table des carrés, le compas à cheveu avec brisures interchangeables et le compas à pointes sèches), acier plaqué d’argent (l’équerre pliante), ivoire et argent (les tablettes à écrire), acier, argent et alliage cuivreux (les ciseaux), argent (le cure-dents avec gratte-langue)
Matériau : acier
Matériau : alliage cuivreux
Matériau : argent
Matériau : chagrin (noir)
Matériau : ivoire = dent
Technique : plaqué = placage (techniques métal) (d’argent)

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1 Philippe Vayringe, un scientifique au coeur des Lumières