La construction de la base U-Boot nazie à Keroman, Lorient 1940 1944

 

La construction de la base U-Boot nazie à Keroman, Lorient  1940 1944

 

Ces documents exceptionnels proviennent des archives de l’entreprise Philipp Holzmann, de Frankfurt am Main, Allemagne.

Cette entreprise a travaillé pour l’Organisation Todt pendant la seconde guerre mondiale et envoyé des ingénieurs superviser sur place l’avancement des travaux de la U-Boot Schutzanlage, c’est-à-dire de la Base sous-marine de Keroman, à Lorient.

Les archives de l’entreprise Philipp Hozmann sont complétées par les albums du Directeur Linsenhoff.

Ces images prises sur le vif à Lorient entre 1940 et 1944, destinées à nourrir l’analyse des spécialistes de la construction de l’Organisation Todt,  montrent les diverses étapes de la gigantesque construction qu’a été l’édification de cette base ouverte sur l’océan atlantique

 

Le Bauabschnitt I, que nous appellerons le Bunker K1 dont les travaux de préparation du terrain sur la presqu’île de Keroman ont commencé en 1940, a nécessité l’emploi de 160 000 mètres cubes de béton entre le 1er avril 1941 et le 21 juin 1941. Trois mois de construction effrénée.

 

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Le Bauabschnitt II, que nous appellerons le Bunker K2  placé derrière le Bunker K1 a nécessité lui 180 000 mètres cubes de béton entre le 22 juin et le 1er décembre 1941, soit cinq mois de construction.

 

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Le Bauabschnitt III, que nous appellerons le Bunker K3  placé en face de la sortie du slipway du Bunker K1 a nécessité lui 320 000 mètres cubes de béton, soit le double du volume de béton utilisé pour le Bunker K1, et ce de 1941 à 1942.

 

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Le Bauabschnitt IV, que nous appellerons le Bunker K4  accolé au Bunker K1 en le prolongeant sur le côté commencé en 1943 n’a pas été terminé. Nous ne disposons donc pas pour l’instant des volumes de béton qui auraient été mis en oeuvre. Mais ce dernier bâtiment, destiné à protéger des sous-marins géants aurait atteint des proportions inédites si la construction avait été portée à son terme, l’abandon des travaux ayant eu lieu en 1944.

 

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Sur la plupart des documents proposés, on note peu de présence humaine. Ces photographies faites par une entreprise dans le cadre de l’organisation Todt sont destinées à être étudiées sur le plan technique et à montrer l’avancement des travaux aux autorités suprêmes du IIIème Reich. Une grande présence d’individus obèrerait la visibilité des structures.

Or 15 000 ouvriers travaillaient chaque jour sur ce chantier.

Les gardiens en armes et en uniforme sont également absents sur la plupart des photographies.

 

Il ne faut pas oublier en effet qu’il  s’agit d’un espace très particulier. C’est un lieu de surveillance très étroite, de coercition, en atteste la présence de miradors. On raconte que des corps de prisonniers morts sur place dans le cadre du travail ont été jetés dans les coffrages et que le béton leur sert de sépulture.

 

Mirador de surveillance de la zone de construction des Bunkers

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Ces documents nous montrent les problèmes techniques auxquels ont été confrontés les ingénieurs nazis.

Comment mettre le site hors d’eau avec le double problème des marées et des infiltrations souterraines ?

Où trouver une si gigantesque quantité de sable et de gravier pour fabriquer le béton ?

Comment transporter ces millions de mètres cubes ? En si peu de temps ? Avec quelle main-d’oeuvre ?

 

Il ne faut pas oublier non plus qui sont les créateurs de ces espaces de guerre cyclopéens : il s’agit des nazis.

On retrouve les mêmes problèmes mathématiques que se sont posés les ingénieurs et techniciens nazis pour les grands camps d’extermination à l’échelle industrielle : comment tuer un maximum de gens en un minimum de temps avec une faible main-d’oeuvre et sans qu’il y ait une manipulation en volumes gigantesques des cadavres ? Les solutions techniques trouvées par les ingénieurs et techniciens nazis ont été la chambre à gaz et le four crématoire.

L’objectif des solutions trouvées par les ingénieurs et techniciens nazis pour construire très rapidement cette base a été de permettre aux sous-marins nazis d’envoyer les cadavres par le fond, la mer leur tenant lieu de cercueil.

 

Rappelons que les nazis servant dans ces sous-marins coulent des bateaux avec des civils à bord,  en violation totale des règles du droit international, n’hésitant pas à attaquer des bâtiments marchands. Et, depuis l’ordre de leur chef Dönitz daté du 17 septembre 1942 qui annule la valeur fondamentale des marins imposée légalement depuis la Loi Rhodienne de l’antiquité grecque, en passant par le christianisme qui l’imposait également sous peine d’excommunication, ils ont l’interdiction de porter secours aux naufragés.

Si un certain nombre de commandants d’U-Boot ou de navires de guerre allemands ont secouru des naufragés et n’ont pas appliqué cet ordre de Dönitz, comme le commandant du torpilleur allemand Konrad Lörke, décoré de la croix de chevalier de la Légion d’honneur en 1959 par le gouvernement français sous De Gaulle pour un tel acte de sauvetage, Jean-Baptiste Bruneau rappelle « qu’il n’y a rien d’héroïque ni de chevaleresque », mais de nombreux crimes de guerre,  in Les sous-mariniers allemands, genèse et évolution d’un mythe historique, Publications de l’Institut de recherches historiques du Septentrion, 2012

Karl Dönitz, qui a logé à Kernevel face à la Base de Keroman comme Commandant en chef des sous-marins de la flotte des U-Boote nazis, a été choisi par Adolf Hitler en personne dans son testament pour lui succéder après sa mort. Dönitz, qui avait donné l’ordre aux sous-mariniers nazis de ne pas récupérer les naufragés, deviendra donc le second et dernier Reichsführer de l’Allemagne nazie, avec dans son gouvernement des SS de très haut rang, jusqu’au 23 mai 1945. Il sera condamné pour crimes de guerre au tribunal de Nuremberg à dix ans de prison qu’il fera à Spandau.

A ses obsèques par un matin glacial de janvier 1981, le gouvernement allemand n’est pas présent à la cérémonie et a refusé de lui accorder les honneurs militaires.

 

Ceci étant posé, quels ont été les moyens techniques utilisés pour construire en très peu de temps ces bâtiments parmi les plus colossaux de l’histoire de l’architecture ?

Chercher de la terre, araser les éminences environnantes, remblayer pour conquérir sur la mer, construire une digue pour se protéger des marées, creuser la roche pour asseoir les bunkers sur de solides fondations, produire près d’un million de mètres cubes de béton, construire des murs cyclopéens avec 15 000 personnes sous une surveillance très étroite.

En témoigne le martyre des résistants torturés et exécutés, dont l’alsacien, croix de guerre en 1914 et ingénieur général de la base de Lorient, Jacques Stosskopf  † 1944.

 

 

I Techniques et logistiques employées pour la préparation des sols : araser, niveler, creuser, transporter, lutter contre l’invasion de la mer

 

1 Préparer la planéité des terrains pour l’accueil des superstructures et des réseaux logistiques

 

Araser les proéminences topographiques de la presqu’île de Keroman

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Araser pour préparer les réseaux de communication nécessaires à la construction de la base sous-marine.

Les ballons dans les airs protègent d’une attaque anglaise à basse altitude

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Apporter les matériaux pour niveler en créant des voies de chemin de fer

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Utiliser la main d’oeuvre humaine pour niveler l’espace

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Niveler en amont, au bord du Ter, en direction de l’actuelle rue François Toullec, vers Kermelo

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Niveler tout l’espace pour le préparer à l’accueil des futures installations

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Niveler une partie du port de pêche en le comblant et construire une route pour desservir plus rapidement la zone de construction des Bunker par les camions

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

 

2 Bloquer l’entrée des eaux marines

 

Construire une double muraille en enfonçant les structures métalliques avec des machines outils sur barges

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Résoudre les derniers problèmes après avoir injecté du béton entre les structures métalliques

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

Structures métalliques reliques en 2021

Structures métalliques reliques des fondations du Bunker K3 posées en 1941, Photographie numérique, 2021 @ Collection particulière

 

 

Construire un ouvrage infranchissable pour les eaux, encastré dans le rocher

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Des structures métalliques encore présentes en 2021

Structures métalliques reliques des fondations du Bunker K3 posées en 1941, Photographie numérique, 2021 @ Collection particulière

 

 

 

3 Une fois le problème des eaux marines résolu, creuser

 

Creuser les différents périmètres alloués aux différents bunkers

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Creuser selon les profondeurs de fondation prévues par les plans

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Creuser plus profond

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Toujours creuser

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Creuser de plus en plus profond

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Attaquer le rocher avec des hommes et des outils

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Détruire les blocs avec des hommes et des outils

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Détruire les blocs avec des hommes et des outils

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Creuser avec des machines et des hommes

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Creuser avec des machines

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Forer avec des machines : le dépôt

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Evacuer les matériaux

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

 

4 Chercher du sable et des graviers pour fabriquer le béton

 

Le choix s’est porté sur l’immense cordon dunaire de Gâvres à Erdeven

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Attaquer la dune de Gâvres à Erdeven pour trouver du sable et des graviers

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Remonter les matériaux pour les verser dans des camions

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Puis au regard des volumes nécessaires, mettre en place une logistique de transport de la flèche côtière Gâvres/Erdeven à Port-Louis.

La solution choisie : le train

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Une logistique qui permet le transport de volumes beaucoup plus conséquents : près de 800 000 mètres cubes de béton seront fabriqués

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Le transport ferroviaire point nodal des gigantesques volumes mis en oeuvre : ici l’arrivée des matériaux à Port-Louis

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Le transport des sables et graviers par barges de Port-Louis à Keroman

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

La logistique ferroviaire en action sur les chantiers des bunkers

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

 

II De la planéité à la verticalité cyclopéenne : les étapes de la construction des Bunker K1, K2, K3, K4

 

1 Préparer la planéité d’accueil des superstructures :  mise en place des fondations du Bunker K1

 

Situation du Bunker K1

Borvan 53, Plan de situation des bunkers de la base construite par les nazis entre 1940 et 1944 © Wikipedia, Gnu Free Documentation Licence

 

 

Inspection par l’ingénieur de la firme Holzmann des fondations bétonnées avec structures métalliques

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Les sols bétonnés du bunker K1 prennent forme. La glacière et le port de pêche au fond.

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

La gigantesque dalle entre le Bunker K1 et le Bunker 2 est en place

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

 

2 Après la mise en place des fondations, la course à la verticalité : le bunker K1

 

Elevation des murs cyclopéens du Bunker K1

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Des forêts entières d’étais de bois pour coffrer le béton

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Des ouvrages colossaux

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Comment amener les hommes et les matériaux au sommet de ces constructions titanesques ?

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Permettre aux ouvriers et au béton d’accéder plus rapidement au sommet

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Une fois les murs terminés, attaquer la couverture du slipway

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Pose de structures métalliques

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Ferraillage de la couverture

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Gagner du temps en injectant le béton dans les structures de protection aériennes

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Préparer des dômes de renforcement contre les impacts de bombe

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

 

3 Mettre en place la construction du Bunker K2

 

Situation du Bunker K2

Borvan 53, Plan de situation des bunkers de la base construite par les nazis entre 1940 et 1944 © Wikipedia, Gnu Free Documentation Licence

 

 

La construction des rampes du plateau de translation entre le Bunker K1 et le Bunker K2

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Construction en cours du Bunker K2

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Transporter rapidement le béton en hauteur

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

 

 

4 Entreprendre un gigantesque travail de fondations pour le Bunker K3

 

Situation du Bunker K3

Borvan 53, Plan de situation des bunkers de la base construite par les nazis entre 1940 et 1944 © Wikipedia, Gnu Free Documentation Licence

 

 

Après la mise à l’abri de la poussée des eaux marines

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Le creusement d’une fosse gigantesque et, comme ici sur d’autres sites, la mise en place de toute une panoplie de fondations techniques

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Des travaux colossaux  pour préparer les abris à sous-marins du Bunker K3

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

L’utilisation de près de la moitié du béton alloué pour toutes les constructions des nazis en France

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Avec un ascenseur à camions pour travailler sur le toit

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

 

 

5 Edifier une base plane autour du Bunker K4

 

Situation du Bunker K4 construit

Borvan 53, Plan de situation des bunkers de la base construite par les nazis entre 1940 et 1944 © Wikipedia, Gnu Free Documentation Licence

 

 

Construire une dalle bétonnée autour du bunker K4 qui repose sur les piliers de béton

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Construire encore plus haut pour des sous-marins gigantesques

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Un espace de surveillance de tous les instants par mirador

Bildarchiv der Philipp Holzmann AG,  Photographie positive, entre 1940 et 1944 © Holzmann-bildarchiv.de

 

 

Situation des Bunkers K1 K2 K3 K4 construits entre 1940 et 1944

Borvan 53, Plan de situation des bunkers de la base construite par les nazis entre 1940 et 1944 © Wikipedia, Gnu Free Documentation Licence

 

 

205 sous-marins ont été abrités dans cette base considérée à plusieurs titres comme la plus grande base nazie de la seconde guerre mondiale, dont 2 sous-marins japonais.

Les destructions opérées par ces sous-marins sont considérables. Selon l’historien Luc Braeuer « Sur les 34 commandants ayant coulé plus de 100 000 tonnes de bâtiments alliés, 32 sont venus à Lorient. » in U-Boote ! Lorient Liv Editions, 2009, Volumes 1 à 4

100 000 tonnes représentent entre 20 et 40 navires, ce qui fait entre 600 et 1200 navires coulés par ces seuls 32 commandants…

 

 

 

Aujourd’hui cette zone construite pour la guerre est devenue un espace économique et de loisirs, un espace dont les jeunes générations doivent apprendre à quoi ils étaient destinés et dans quel contexte de souffrances ils ont été construits, car Les esclaves n’ont pas d’histoire.

 

Ci-dessous des images du camp d’extermination du Struthof, dans lequel a été déporté et exécuté en septembre 1944,  –  juste avant l’arrivée des troupes alliées qui ont vu la fumée dégagée par la cheminée du four crématoire  –  l’alsacien et ingénieur général de la base de Lorient Jacques Stosskopf, qui transmettait les plans et mouvements de la base nazie de Lorient aux alliés.

 

Mirador de surveillance du Camp d’extermination du Struthof

Mirador de surveillance, Camp d’extermination du Struthof, Photographie, 1985 © Collection particulière

 

 

L’entrée de la salle où Jacques Stosskopf, 45 ans, a été assassiné d’une balle dans la nuque, son cadavre remonté à l’étage supérieur par ascenseur manuel, étage où l’on trouve le four crématoire dans lequel son corps a brûlé et disparu, application concrète et définitive du programme nazi Nacht und Nebel dans lequel ces êtres humains sont renvoyés au néant éternel par une disparition  – administrativement organisée par les SS  –  de leur nom, de leur corps et de leur existence.

 

Entrée de la salle d’exécution des déportés

Entrée de la salle d’exécution, Camp d’extermination du Struthof, Photographie, 1985 © Collection particulière

 

 

Plaque de commémoration en hommage à l’alsacien Jacques Stosskopf , croix de guerre en 1914 et ingénieur général de la base de Lorient

Plaque commémorative en hommage à Jacques Stosskopf, Base sous-marine de Lorient, avril 2021 © Collection particulière

 

 

Jacques Stosskopf

 Portrait de Jacques Stosskopf, Photographie numérique, s.d. © https://maitron.fr/spip.php?article171785, notice STOSSKOPF Jacques, Camille, Louis par Jean Louis Ponnavoy, Michel Thébault

 

La construction de la base U-Boot nazie à Keroman, Lorient 1940 1944